Un nouveau numéro pour aider les auteurs de violences pendant le confinement

Le gouvernement a lancé un numéro d’écoute pour les auteurs de violences conjugales, le 08.019.019.11. L’objectif : éviter que les tensions familiales ne s’aggravent pendant la période du confinement.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Image d'illustration.  —  Crédits Photo : © Shutterstock / file404

Un numéro national dédié à l'écoute des auteurs de violences. La secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a annoncé son lancement sur Twitter le 6 avril 2020, dans le but d'éviter que les tensions au sein du couple ou de la famille ne s'aggravent pendant la période du confinement imposé par l’épidémie de coronavirus.

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Plus d’anxiété et moins d’exutoires pendant le confinement

"Le numéro de prévention des #ViolencesConjugales ouvre aujourd'hui. Préservez votre famille des violences: faites-vous accompagner au 08.019.019.11", a-t-elle weeté

La secrétaire d’Etat avait annoncé la création de ce numéro, premier dédié aux hommes violents, dans une interview accordée jeudi 2 avril au journal Ouest France. "Le confinement vient percuter l'histoire familiale et personnelle de chacun" avait-elle expliqué. "Cette situation crée parfois de l'anxiété, il y a moins d'exutoires et de soupapes de décompression, et ce, alors que dans les familles, l'école à la maison peut parfois exacerber les tensions", avait ajouté Marlène Schiappa, estimant qu'il n'y avait "pas de honte à téléphoner".

"Appeler avant de frapper"

Cette ligne, financée par la Délégation aux Droits des femmes et gérée par la Fédération nationale d'accompagnement des auteurs de violences (Fnacav), est ouverte du lundi au dimanche de 9h00 à 19h00.

Pendant la période de confinement, 22 intervenants, psychologues ou spécialistes de la prise en charge des auteurs de violences, vont se succéder pour proposer une écoute et mettre en lien les appelants avec l'une des 36 structures adhérentes de la Fnacav. "L'objectif est de permettre à des gens au bord de la violence, ou déjà dedans, d'appeler pour trouver une écoute et commencer un travail", a expliqué à l'AFP Alain Legrand, président de la Fnacav, enjoignant à "appeler avant de frapper".

Des solutions d'hébergement temporaire, dans des centres ou bien en chambre d'hôtel, pourront aussi être proposées selon les situations. "La prise en charge d'hommes qui se sentent au bord du passage à l'acte évite bien des cas et des récidives. Certains sont sortis de la violence, d'autres arrivent à prendre de la distance, même si, bien sûr, pour d'autres rien ne fonctionne", a poursuivi Alain Legrand.

Les numéros d’aide aux victimes restent actifs

Pendant le confinement, d’autres plateformes ont été déployées à destination des victimes de violence :

  • L’envoi d’un SMS au 114 pour les femmes victimes de violences
  • La plateforme de déclaration en ligne allo119.gouv.fr pour donner l’alerte en cas de violences sur des enfants ou des adolescents
  • En parallèle, le 119, le numéro d’écoute dédié à la prévention et à la protection des enfants en danger et le 3919, le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences, restent opérationnels.