Coupes budgétaires : quelles conséquences pour les EHPAD ?

200 millions d'euros de moins dans les dotations publiques aux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) sont prévus par le gouvernement. Ce secteur connaissant déjà une crise, quelles en seront les conséquences sur le fonctionnement des structures ? 

La rédaction d'Allo Docteurs
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Coupes budgétaires : quelles conséquences pour les EHPAD ?

L’Association des directeurs des personnes âgées (AD-PA) alerte le gouvernement ce 3 août, sur l’impact "du décret visant à réduire encore les budgets de nombreux établissements" en vue de la mission parlementaire sur les personnes âgées annoncée par le gouvernement, indique le communiqué.

"Le secteur des hébergements pour personnes âgées est sous-doté, la Cour des comptes le confirme", explique Pascal Champvert, directeur de l’AD-PA. "Les restrictions budgétaires sont assez régulières", poursuit-il. Selon lui, il y a trois conséquences possibles après ces coupes budgétaires.

Tout d’abord, une réduction de la qualité de l’accompagnement des personnes âgées qui vivent sur une même structure. "Il y aura par exemple moins d'ergothérapeuthes et de psychomotriciens". La seconde conséquence est une réduction de la masse salariale, l'essentiel des dotations de fonctionnement servant à payer les salaires des employés. Enfin, la troisième conséquence est l'augmentation du prix des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). "C'est tout le contraire de ce que les organisations du secteur demandent aux pouvoirs publics". 

Pascal Champvert indique que les précédents présidents de la République, Nicolas Sarkozy et François Hollande, avaient pourtant promis "une prestation autonomie" également appelée "cinquième risque" qui permet d'augmenter le nombre de professionnels en établissement ou à domicile et de réduire le coût pour les personnes âgées et leur famille. 

L'association des directeurs des personnes âgées trouvent la situation budgétaire d'autant plus préoccupante que le risque de suicide est le plus important dans la tranche d'âge des plus de 75 ans.