Plus de pharmaciens, moins d’officines

EN BREF – Le nombre de pharmaciens a légèrement augmenté en 2015, mais les fermetures d'officines se sont accélérées – au rythme d’une tous les deux jours – selon une étude de l'Ordre des pharmaciens.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Le domaine de la santé n’est pas épargné et la hausse des prix se fait aussi ressentir dans les pharmacies
Le domaine de la santé n’est pas épargné et la hausse des prix se fait aussi ressentir dans les pharmacies  —  Shutterstock

Au 1er janvier 2016, la France comptait 74.754 pharmaciens, soit une augmentation de 0,35% par rapport à 2015, selon le rapport démographique annuel du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP) présenté ce 19 mai.

"[Cette] augmentation [est] principalement imputable au retardement de départ à la retraite des pharmaciens", explique l'organisation. Les pharmaciens âgés de 66 ans et plus sont 2.347, "un chiffre qui a plus que doublé en dix ans", souligne l'Ordre. Les plus de 60 ans représentent près de 11,5% de l'effectif total, poursuit-il. L'augmentation concomitante des tranches d'âge des plus jeunes a toutefois permis de stabiliser la moyenne d'âge des pharmaciens, qui s'établit à 46,6 ans.

La situation de la filière officine, dans laquelle exercent près de 3 pharmaciens sur quatre (les autres travaillant dans des laboratoires de biologie ou des établissements de santé) continue cependant d'inquiéter le CNOP. En 2015, une pharmacie a fermé tous les deux jours (contre un jour sur trois en 2014) avec parmi les départements les plus touchés la Corrèze, l'Orne et la Haute-Marne. 

Si les nouveaux pharmaciens titulaires continuent de s'installer y compris dans les départements ruraux, la pyramide des âges suscite les craintes du représentant de la profession.

Le nombre annuel de pharmaciens d'officines (titulaires et adjoints) qui atteindront 65 ans va en effet fortement augmenter jusqu'en 2021, passant de 597 (2016) à 1.929 (2021), alors que "seulement 30% des étudiants choisissent actuellement cette filière" (contre 60 à 70% auparavant), s'alarme l'Ordre. Un phénomène qui s'accompagne d'une concentration des officines, près d'un tiers d'entre elles ayant un lien avec une ou plusieurs autres pharmacies (prises de participations dans d'autres sociétés ou holdings), précise l'Ordre.