Grippe : pourquoi l'objectif est de vacciner 75% des personnes à risque

Les autorités espèrent vacciner cette année les trois quarts des personnes à risque, comme les plus de 65 ans ou les malades chroniques. Elles souhaitent ainsi limiter l'afflux de malades dans les hôpitaux saturés par l’épidémie de covid.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Grippe : pourquoi l'objectif est de vacciner 75% des personnes à risque
Crédits Photo : © Shutterstock / BaLL LunLa

"Approcher 75% de couverture" chez les personnes à risque. C’est ce que souhaitent les autorités sanitaires pour la vaccination contre la grippe, dont la campagne vient de débuter ce 13 octobre 2020.

Cet objectif, qui correspond à celui défini par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), est nettement supérieur au niveau atteint l'année dernière, qui "n'était que de 47,8%" (52% pour les plus de 65 ans mais seulement 30% pour les moins de 65 ans à risque), rappellent le ministère de la Santé, Santé publique France et l'Assurance maladie dans un communiqué commun. "Un dispositif de communication de grande envergure" sera donc déployé pour encourager les personnes à risque à se faire vacciner.

 

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Éviter un afflux de malades

Pourquoi vacciner massivement contre la grippe cette année ? Parce qu’il risque d'y avoir cet hiver une "co-circulation du virus grippal et du virus Sars-CoV-2", rappellent les autorités sanitaires. Ces dernières souhaitent donc éviter un afflux de patients atteints d'une forme grave de la grippe car le système de santé est déjà proche de la saturation à cause de l’épidémie de coronavirus.

"Durant la saison 2019-2020, (...) les trois quarts des personnes admises en réanimation pour une grippe grave étaient éligibles à la vaccination car présentant un des facteurs de risque (...). Or, parmi-celles-ci, moins d'un tiers avaient été vaccinées", soulignent-elles encore.

Plus de 65 ans, malades chroniques, femmes enceintes…

Concrètement, à qui est recommandé le vaccin contre la grippe saisonnière ? Il s’adresse en priorité aux plus de 65 ans, aux personnes souffrant de pathologies chroniques (insuffisance respiratoire, insuffisance cardiaque, diabète, insuffisance rénale, asthme, bronchopneumopathie obstructive...), et aux personnes en obésité morbide (indice de masse corporelle supérieur à 40).

Sont également concernés les femmes enceintes et l'entourage des nourrissons de moins de six mois à risque de grippe grave et des personnes immuno-déprimées.

Les soignants aussi "invités à se faire vacciner"

Les soignants en contact avec les personnes à risque, chez qui la vaccination "reste très insuffisante", "sont aussi invités à se faire vacciner", à la fois pour "continuer à assurer leur activité" et pour "protéger leurs patients".

En pratique, la majorité des personnes ciblées reçoivent un bon de prise en charge du vaccin par l'Assurance maladie, tandis que les autres peuvent se le faire délivrer "par leur médecin, sage-femme et, pour les personnes adultes, par leur infirmier ou pharmacien".

Attendre début décembre dans les autres cas

En revanche, le ministère, qui anticipe "une demande accrue en vaccins cette année", engage "les personnes ne présentant pas de risque particulier, qui souhaiteraient se faire vacciner, à différer leur vaccination à début décembre".

En prévision de cette demande accrue, il vise malgré tout "30% de doses de vaccins supplémentaires disponibles, par rapport aux 12 millions de doses consommées lors de la précédente campagne 2019-2020, via un approvisionnement continu auprès des laboratoires pharmaceutiques", rappelle le communiqué. La campagne de vaccination contre la grippe s'étendra jusqu'à fin janvier 2021.