Lundi de Pentecôte : à quoi sert cette journée de solidarité ?

Créée après la canicule de 2003, la journée de solidarité envers les personnes âgées et handicapées permet de financer de nombreux dispositifs d’autonomie. Elle a lieu le plus souvent le lundi de Pentecôte.  

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Le principe de cette journée est que les salariés travaillent 7 heures sans être rémunérés et qu’en échange l’employeur verse une cotisation : la “contribution solidarité autonomie” à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Cette année, la journée de solidarité devrait rapporter 1,988 milliards d’euros.

Près de 2 millions d'euros récoltés

Cette somme est en suite redistribuée à de multiples acteurs et dispositifs :  aux établissements médico-sociaux, aux actions de prévention de la perte d’autonomie, à l’habitat inclusif (c’est-à-dire à la réadaptation du domicile pour permettre à la personne d’y rester plus longtemps), à l’accompagnement de proches aidants, ou encore, aux départements.

Des recettes insuffisantes

Mais cette journée de solidarité n’est pas suffisante pour financer l’autonomie des personnes âgées et handicapées. Le problème principal est que la population vieillit. Les babyboomers vont bientôt devenir des papyboomers ! Des rapports récents estiment que le financement de l’autonomie de cette population va devenir problématique d’ici 2030, avec les premiers effets dès 2024.

Bientôt une nouvelle journée de solidarité ? 

Heureusement, la 5ème branche de la sécurité sociale mise en place depuis le 1er janvier 2021 va se concentrer sur l’autonomie, et pour 2021, environ 28 milliards d’euros issus de la contribution sociale généralisée, la CSG, viendront renforcer la CNSA. Mais ce ne sera pas suffisant. 

Selon Sylvain Denis, vice-président du conseil de la CNSA, il manquera près de 20 milliards d’euros de financement en 2030. Si une seconde journée de solidarité a un instant été évoquée, elle ne suffira pas. Les organismes s’attèlent maintenant à réfléchir à des modes de financement supplémentaires.