Noyade : soyez vigilants !

La ministre des sports, Roxana Maracineanu, appelle les collectivités à rouvrir les piscines pour permettre les baignades sous surveillance. Elle en a profité pour relancer son plan "Aisance aquatique". En quoi consiste ce plan ?

Anthony Chauvin
Rédigé le , mis à jour le

En 2018, lors de l’enquête de Santé Publique France, on dénombrait 1 758 noyades pour 373 décès versus 858 noyades pour 329 décès en 2015. Dans ces chiffres, il y aussi bien les noyades accidentelles qu’intentionnelles. A présent les noyades sont la 1ère cause de décès accidentel chez les moins de 25 ans. 

L’objectif du plan "Aisance aquatique" est de permettre aux enfants de la maternelle de se familiariser au plus vite et de manière intensive à l’immersion. Cela consiste en des "classes bleues" durant une semaine à raison de 2 séances par jour au cours desquelles les enfants vont apprendre les rudiments pour ne pas se noyer.

Dans quelles conditions surviennent les noyades accidentelles l’été ?

La moitié des noyades surviennent en mer, un tiers dans des piscines et un quart dans des plans d’eau. Ce qui est inquiétant c’est que chez les moins de 6 ans, le nombre de cas a doublé en 3 ans et 80% des décès surviennent dans une piscine privée familiale. La forte chaleur estivale est un facteur prédictif important d’accident comme l’a montré récemment l’actualité.

Concernant les adolescents et jeunes adultes malheureusement 3 facteurs prédominent :

  • le fait de ne pas savoir nager
  • la prise de risque inconsidéré en nageant dans des lieux à fort courant
  • la consommation d’alcool et/ou stupéfiants.

Quels conseils donner aux parents pour limiter le risque d’accidents ?

Il faut :

  • Surveiller activement et constamment les enfants lorsqu’ils sont en présence d’eau, y compris dans le bain ou une pataugeoire car un enfant de 1 an peut se noyer dans 10 cm d’eau.
  • Equiper les enfants de brassards adaptés à leur âge et à leur poids.
  • Prendre garde aux risques liés aux jouets gonflables, susceptibles de s’éloigner de la côte sous l’action du vent et/ou des courants.

Attention, il existe aussi des objets connectés mais qui ne remplacent pas la surveillance. Depuis janvier 2004, toutes les piscines privées situées en plein air, enterrées ou semi-enterrées, doivent être équipées d’au moins un dispositif de protection tel que : une barrière, une couverture, un abri de piscine, ou une alarme de détection d’immersion. La meilleure prévention reste encore de se former aux gestes de premiers secours.