Oser parler des règles au collège !

Pour savoir si des règles sont anormalement douloureuses, il est important que les femmes osent en parler. Pour lever les tabous dès le plus jeune âge, l’association Règles Elémentaires intervient dans les établissements scolaires et parle sans gêne des règles aux adolescents.

Céline Martel
Rédigé le
Oser parler des règles au collège
Oser parler des règles au collège  —  Le Mag de la Santé - France 5

Le collège correspond en grande majorité à l’âge des premières règles. A l'adolescence, il n'est pas facile d'évoquer le sujet et encore moins d’expliquer ce phénomène naturel. L'association Règles Elémentaires propose un atelier d’1h30 pour répondre à toutes les questions sans tabou.

Sensibiliser et lutter contre les tabous

Pour dissiper la gêne de ces élèves de cinquième, Florence commence par un rapide cours d’anatomie. L’intervenante présente également les différentes protections périodiques et leur mode d’utilisation.
Après ces explications, les langues se délient, les questions fusent. 

"C’est important de lever les tabous autour des règles parce qu’on se rend compte qu’il y a beaucoup de silenciation sur le fonctionnement des règles en tant que telles et beaucoup de préjugés qui leur sont associés. Les deux préjugés qui reviennent le plus ça va être, "les règles ça pue et les règles, c’est un sale". Cela découle d’un principe de méconnaissance sur le fait que c’est très naturel et c’est un signe de bonne santé", précise Florence Lépine, chargée de sensibilisation Association Règles Élémentaires.

Ne pas souffrir en silence

L’autre idée reçue chez ces adolescents est que les règles seraient forcément douloureuses. Là aussi, Florence tient à apporter des précisions pour qu’aucune fille ne souffre en silence.

"Ce n’est pas normal d’avoir très mal pendant ces règles. Si la douleur ne passe pas après avoir pris un Spasfon ou un Doliprane, il faut en parler à une personne qui va vous renvoyer vers un médecin",  Florence Lépine - Association Règles Élémentaires

Toutes ces notions seront abordées à nouveau l’année prochaine, en classe de quatrième. En attendant, cette initiation a déjà renforcé l’empathie entre les filles et les garçons. 

Chaque année, l’association Règles Elémentaires sensibilise près de 3 000 collégiens en Île-de-France.