Parkinson : des médicaments bientôt en rupture de stock ?

L’association France Parkinson alerte sur les risques de pénurie de médicaments essentiels au bien-être des patients.  

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Tremblements, raideurs, lenteurs dans les mouvements… Aujourd’hui en France, plus de 160 000 patients souffrent de la maladie Parkinson. La maladie est incurable mais ses symptômes peuvent être atténués par un traitement quotidien. Le problème, c’est que depuis plusieurs années, les pénuries de médicaments se répètent avec de lourdes conséquences sur la santé des patients. 

Une baisse de qualité de vie  

Marie Fuzzati, responsable des affaires scientifiques chez France Parkinson, explique : “pour les malades, c’est très important de prendre les médicaments à des doses très précises, décidées par le neurologue, et à des horaires précis. On ne peut pas décider au dernier moment de changer de molécule et d’horaire de traitement. Ça met les patients en grandes difficultés. Ils vont se retrouver dans un carcan, avoir plus de symptômes moteurs, une qualité de vie qui diminue énormément”. 

Rupture d’approvisionnement, attente d’une nouvelle autorisation suite au rachat d’une entreprise ou à la modification d’un emballage… Les pénuries de médicaments peuvent durer des mois ! Les associations de patients demandent donc une mesure forte : l’obligation pour les industriels de constituer un stock de 4 mois. 

Un stock de 4 mois obligatoire

Selon Marie Fuzzati de France Parkinson, “le délai de 4 mois n’est probablement pas suffisant.  Mais, il peut permettre au neurologue et au patient d’établir un dialogue et peut-être commencer à établir un nouveau traitement qui pourrait être mis en place progressivement de façon à ce que quand une rupture totale arrive, on puisse se trouver non plus dans une situation d’urgence, mais vraiment avec le temps de pouvoir étudier avec les médecins les meilleures façons de réajuster un traitement”. 

Face aux pénuries, d’autres mesures s’imposent selon les associations : il faut informer les patients d’un risque de rupture et sanctionner les industriels qui ne constituent pas de stock. L’enjeu est majeur. D’ici 2030, le nombre de malades de Parkinson nécessitant un traitement pourrait doubler d’ici 2030.