Psoriasis : certains médicaments peuvent le provoquer ou l’aggraver

Plusieurs familles de médicaments peuvent déclencher ou aggraver un psoriasis et rendre les traitements inefficaces contre cette maladie de peau, alerte la revue Prescrire.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Psoriasis : certains médicaments peuvent le provoquer ou l’aggraver
Crédits Photo : Creative Commons / Jacopo188

Attention aux médicaments qui provoquent ou aggravent un psoriasis déjà existant. La revue médicale indépendante Prescrire alerte sur les causes médicamenteuses du psoriasis, une affection inflammatoire chronique de la peau qui affecte 2 à 4% des Français.

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Médicaments contre l’hypertension, lithium, antitumoraux…

Si les causes précises du psoriasis sont inconnues, plusieurs facteurs de risque sont identifiés : génétiques, immunologiques, infectieux mais aussi médicamenteux.

Mais dans ce dernier cas, quels sont les médicaments en cause ? "Certains médicaments de l'hypertension, le lithium, des anti-infectieux (antipaludiques, interférons, etc.), des traitements immunodépresseurs (anti-TN alpha, etc.), des antitumoraux, la bupropione" cite notamment Prescrire.

Un délai d’apparition ou de disparition "parfois long"

Problème, lorsque les médicaments sont à l’origine de l’apparition ou de l’aggravation, il est parfois difficile de faire le lien car le "délai d’apparition" est "parfois long" note Prescrire. Mais lorsque la prise du médicament en cause est arrêtée, les symptômes s’améliorent, voire même disparaissent mais encore une fois, avec un délai qui peut être long. En revanche,"quand le médicament en cause est poursuivi, les traitements du psoriasis sont souvent peu ou pas efficaces".

Comment faire en pratique pour mieux identifier une cause médicamenteuse ? La revue Prescrire conseille d’évoquer "le rôle d’un ou de plusieurs médicaments" lorsqu’un psoriasis apparaît, s’aggrave ou résiste au traitement.

"L'intérêt de l'arrêt du médicament en cause est à évaluer en fonction de la gravité des troubles, de la gêne occasionnée et de la balance bénéfices-risques de ce médicament et des éventuelles solutions de remplacement" résume Prescrire.

Plaques rouges et squames blanches

"Le plus souvent bénigne et d’intensité faible à modérée", cette maladie peut tout de même être "parfois grave" rappelle Prescrire. Le psoriasis se manifeste par des plaques rouges, bien délimitées, recouvertes de squames blanches et sèches. Des formes plus graves existent, notamment "avec des atteintes articulaires". Il s'agit d'une affection chronique, qui ne se guérit pas, et qui peut être source d'une grande souffrance et socialement handicapante pour les patients lorsque la localisation des symptômes est visible.