Comment éviter le mal des transports ?

À quoi est dû le mal des transports? Quelles sont les solutions pour lutter contre ce mal ? On vous dit tout pour voyager plus sereinement.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Comment éviter le mal des transports ?
ccc Pixabay

Le mal des transports ou "cinétose" est dû à une discordance entre ce que nos yeux perçoivent de l’extérieur, le défilement de la route en voiture ou le mouvement des vagues en mer, et ce que perçoit notre oreille interne et notamment notre vestibule qui lui ne bouge pas puisque notre corps reste fixe.

Cette discordance empêche notre oreille interne de transmettre des informations correctes à notre cerveau qui ne peut pas bien s’adapter. Cela va entraîner tous les symptômes que l’on connait : des nausées principalement, une sensation de malaise avec des sueurs, une pâleur, un mal être, des pleurs chez les enfants et un inconfort.

Qui est touché par le mal des transports ?

Il est possible qu’il y ait une prédisposition génétique à ce mal des transports. Certains y sont plus sensibles, notamment les personnes migraineuses ou sujettes aux vertiges. C’est également surtout très fréquent chez les enfants, notamment entre deux et 12 ans. Généralement, cela s’améliore en grandissant.

On est tous passé par là avec le fameux "maman, j’ai envie de vomir" plus ou moins anticipé ! Ou pour soi-même, après un énième virage en montagne.

Traitement contre le mal des transports

Quand vous êtes atteint de mal des transports, il faut essayer d’être très calme et ne pas stimuler davantage votre cerveau. Il faut respirer tranquillement et ne pas bouger la tête. On peut essayer de s’allonger, notamment en bateau. En voiture, il est conseillé de regarder à l’extérieur ou droit devant soi en fixant un point.

On sort vite un sac également, notre meilleur ami ! Il faut s’arrêter rapidement pour prendre l’air et marcher un peu, cela passe généralement en quelques minutes.

Astuces ou conseils de prévention pour éviter que ce mal survienne

  • Il faut bien dormir la veille, manger léger avant de partir (en tout cas ne pas être à jeun). La fatigue, la faim majorent les symptômes.
  • Bien s’hydrater et se rafraichir (attention aux coups de chaleur chez les enfants).
  • Faire des pauses régulièrement.
  • Éviter les mouvements, ne pas lire, pas de jeux vidéos, préférer les places stables : devant en voiture (ou conduire), en bateau au centre.

Existe-t-il des médicaments efficaces ?

Si tous ces conseils ne suffisent pas, le mieux est de suivre les recommandations de prévention, et, pour certains qui sont très handicapés, on peut proposer des antihistaminiques notamment, ou des patchs de scopolamine. Mais il faut en parler au pharmacien car il existe des contre-indications.

Certaines huiles essentielles comme la menthe poivrée peuvent faire du bien. Également certaines astuces de grand-mère assez cocasses comme le sparadrap collé sur le nombril ou le collier de persil autour du cou de ses enfants !

C’est plutôt l’effet placebo qui va marcher dans ces cas-là, ou l’effet "hypnose" qui permet sans doute à l’enfant de se concentrer sur autre chose et de croire très fort à "l’effet pensée magique".

Particularités des transports en avion

En avion, l’inquiétude concerne souvent les problèmes de douleur au niveau de l’oreille, liée à une difficulté à égaliser les pressions entre l’extérieur et l’intérieur de l’oreille. Ce qui permet de réégaliser la pression, c’est la manœuvre de Valsalva qui insuffle de l’air dans les trompes d’Eustache et repousse un peu le tympan.
On peut aussi souffler dans son nez, déglutir ou mâcher un chewing-gum.

Chez les bébés, il faut proposer la tétée régulièrement si vous voyez qu’ils sont inconfortables, faire boire les jeunes enfants, et prévoir du paracétamol si besoin.

Enfin, il faut penser à bien nettoyer le nez, surtout avant le voyage si l'enfant souffre d'une rhinite ou d'une otite car il risque dans ce cas d’avoir encore plus de difficultés à égaliser les pressions.

En moyenne, une rééducation au mal des transports dure entre six mois et un an.
En moyenne, une rééducation au mal des transports dure entre six mois et un an.