Comment prendre soin de son microbiote avec un syndrome de l'intestin irritable ?
Le microbiote joue un rôle essentiel dans la bonne santé du système digestif. Mais encore faut-il que celui-ci fonctionne correctement ! Voici comment prendre soin de son microbiote en toutes circonstances.
Le syndrome de l'intestin irritable est-il l'un des maux du siècle ? Ce n'est que récemment que cette maladie chronique, qui existe pourtant depuis les premiers pas de la sédentarisation des hommes, n'a été placée sur le devant de la scène médicale. Auparavant, il était en effet courant de diagnostiquer un trouble psychosomatique aux patients qui se présentaient avec les symptômes du syndrome de l'intestin irritable.
Quels sont les symptômes du syndrome de l'intestin irritable ?
La plateforme de l'Assurance maladie, Ameli.fr, en comptabilise trois principaux : les douleurs abdominales, l'inconfort gastrique et les troubles du transit intestinal, tels que la constipation ou la diarrhée. Cette maladie fréquente touche entre 5 et 10 % de la population, selon les sources. Pourtant, sa ou ses causes sont encore mal identifiées.
En 2022, une étude publiée dans The American Journal of Gastroenterology, affirmait que la gravité avait un lien direct avec le syndrome de l'intestin irritable. D'autres recherches font état de troubles des interactions entre le cerveau et les intestins ou encore de mauvaise motricité des intestins pour expliquer la maladie. Une dernière piste lie directement l'état du microbiote avec le syndrome de l'intestin irritable.
Certains aliments réputés pour leurs bienfaits sur la flore intestinale, comme le chou, les poireaux ou les pommes peuvent effectivement favoriser la survenue des symptômes du syndrome de l'intestin irritable. Comment adapter son régime alimentaire à ce trouble chronique et handicapant ? Le Docteur Harry Sokol, gastro-entérologue à l'hôpital Saint-Antoine de Paris, nous donne une première piste.
Faut-il se priver de certains aliments ?
"C'est vrai que c'est un problème", joue carte sur table le spécialiste. Ce n'est pas pour autant qu'il faut se limiter et dire adieu au chou ou aux pruneaux dans son alimentation par exemple. "Il faut tester : en général, on arrive à trouver des fruits ou des légumes qui plaisent" et conviennent au système digestif. "Si on ne tolère pas une grande diversité de fruits et de légumes, on va prendre uniquement ceux que l'on tolère", rassure le Dr Sokol.
Car une alimentation saine et équilibrée représente l'élément le plus important pour conserver un microbiote intestinal sain. L'idéal reste de suivre quelques conseils, que liste en partie le gastro-entérologue :
- Consommez des fruits et légumes, en quantité et en qualité ;
- Éviter les aliments ultra-transformés ;
- Éviter la charcuterie.
En règle générale, suivez si possible un régime méditerranéen, à base de fruits et de légumes frais et de saison, de pâtes, de pain et de riz complets, de fruits et de légumes secs ainsi que de poissons gras, le tout accompagné d'huiles végétales, comme l'huile d'olive ou d'huile de colza. Si votre intestin le permet, les boissons et aliments fermentés comme le kimchi, le kombucha ou la choucroute. Votre microbiote vous remerciera !