Plomb autour de Notre-Dame : chez les enfants, rien à signaler

Des mesures du taux de plomb ont été réalisées chez 750 enfants. Le seuil de déclaration obligatoire de saturnisme n’est dépassé chez aucun d'entre eux.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Plomb autour de Notre-Dame : chez les enfants, rien à signaler
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Riverains de Notre-Dame : soyez rassurés, les autorités de santé n’ont pas relevé de taux anormaux de plomb dans le sang de vos enfants. Le bilan provisoire réalisé chez environ 750 élèves scolarisés à proximité de la cathédrale "n’émet pas de signal d’alerte" sanitaire à ce stade, d’après Santé publique France.

"Remettre d’actualité la nécessaire vigilance"

En effet, le seuil de déclaration obligatoire de saturnisme, estimé à 50 microgrammes de plomb par litre de sang, n’est dépassé chez aucun enfant. Il reste même "légèrement plus faible" que la moyenne nationale mesurée en 2009. Cette campagne a tout de même eu le mérite de "remettre d’actualité la nécessaire vigilance" face aux dangers du plomb, a estimé le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France Aurélien Rousseau.

Après l'incendie de Notre-Dame de Paris le 15 avril, des poussières de plomb se sont dispersées, d’où une pollution aux abords de la cathédrale. Les prélèvements effectués à partir du 17 avril par le Laboratoire central de la préfecture de police ont cependant montré qu'il n'existait pas de risque associé à la qualité de l'air. Le laboratoire a tout de même indiqué que des valeurs hétérogènes, pour certaines élevées, étaient constatées dans les sols à proximité et dans plusieurs locaux administratifs.

34 cas au-dessus du "seuil de vigilance" en août

Des prélèvements à des niveaux trop élevés dans certaines écoles ont par ailleurs conduit l’ARS à recommander le dépistage des enfants, les plus à risques d’intoxications au plomb, qui peuvent avoir des conséquences sur leur développement psychomoteur.

Au 31 août, 398 plombémies avaient déjà été réalisées, mettant en évidence 34 cas au-dessus du "seuil de vigilance", fixé à 25 µg/l, et trois cas légèrement au-dessus de 50 µg/l. Parmi eux, une source de contamination au domicile avait été identifiée, sans lien avec l’incendie. De plus, depuis le 1er septembre, "trois nouveaux cas de dépassement ont été identifiés", pour lesquels les enquêtes sont en cours. Toutefois, ceux-ci "ne modifient pas les conclusions globales" sur la situation, d’après Santé publique France.