Avoir des plantes chez soi : bonne ou mauvaise idée ?
Pour dépolluer l’air intérieur d’un logement, certains utilisent des plantes ornementales. Mais qu'en est-il de leur efficacité ? Est-ce bon pour notre santé. On vous répond.
Nous passons en moyenne 14 heures par jour à notre domicile. C’est pourquoi il est important que cet environnement soit sain et préservé des pollutions potentiellement nuisibles à la santé. L’une des solutions régulièrement employée consiste à placer des plantes dans son logement, pour dépolluer naturellement l’air. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? Les plantes sont-elles capables d’atténuer la pollution intérieure ? Et y a-t-il des plantes à éviter ?
Les plantes ne dépolluent pas l’air intérieur !
Aucune preuve scientifique n’a été établie, affirme l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).
En effet, l’ADEME a analysé les études existantes sur les plantes et le taux d’épuration de l’air intérieur. Elle en conclut que ce taux, dans la plupart des habitations, est proche de zéro. À moins de transformer son logement en forêt dense, avoir des plantes chez soi ne permet donc pas de dépolluer suffisamment l’air intérieur.
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Toute les plantes ne sont pas bonnes
Certaines sont allergènes, voire toxiques, soit pour l’être humain, soit pour les animaux domestiques. “Depuis le 1er juillet 2021, les professionnels de la filière de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage ont l’obligation d’informer les consommateurs de la toxicité des plantes d’intérieur ou d’extérieur qu’ils vendent et des précautions à prendre pour éviter toute intoxication” précise l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES).
Les plantes exotiques sont également à éviter. L’utilisation de pesticides pour leur production et l’impact carbone produit par leur transport nuit à l’environnement. “Cela a aussi pour effet de rendre les plantes vertes moins résistantes, ce qui favorise alors la surconsommation” ajoute l’Association pour la qualité du logement Qualitel. Préférez des plantes locales, voire consommables comme des plantes aromatiques pour atténuer les risques de toxicité.
Pas besoin de plantes pour dépolluer l’air
Pour améliorer la qualité de l’air de votre habitat, quelques gestes simples peuvent suffire, rappelle le Ministère de la Santé et de la Prévention. Vous pouvez par exemple aérer et ventiler les pièces de votre logement environ 10 minutes par jour, en été comme en hiver.
Limitez donc les particules volatiles, produites notamment par la poussière, le tabagisme, ou certains produits odorants comme des bougies ou de l’encens.
