Moins de pilules, plus de stérilets, la contraception des Françaises évolue !

Après la controverse qui a frappé les pilules de troisième et quatrième génération en 2012-2013, l'étude "Fecond 2013" fait le point sur les nouvelles pratiques contraceptives. Les explications avec Nathalie Bajos, chercheuse à l'Inserm, et l'une des principales auteures de cette étude.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Les pilules de troisième et quatrième génération n'ont pas survécu à la controverse dont elles ont fait l'objet fin 2012-début 2013 à propos du risque de thrombose veineuse associé à leur utilisation. Encore moins à la décision de les dérembourser prise par les pouvoirs publics.

Dans l'enquête Fecond parue le 13 mai 2014, des chercheurs de l'Inserm et de l'Ined, se sont penchés sur les conséquences de ce phénomène en matière de pratiques contraceptives. Résultat, le recours à la contraception orale a chuté, passant de 50% en 2010 à 41% en 2013. Une baisse spectaculaire qui traduit un véritable changement des mentalités des Françaises, qui favorisaient jusqu'ici les pilules. Une femme sur cinq a ainsi changé de méthode de contraception et en se détournant des pilules de troisième et quatrième génération, les Françaises ont fait le choix des pilules de seconde génération, ou du stérilet.

Malgré le large panel de contraceptifs existants, l'étude constate que le fossé socio-économique se creuse. La contraception est de plus en plus difficile d'accès pour les femmes les plus précaires. Ce qui pourrait impliquer à terme une légère augmentation du nombre d'IVG.