Malvoyance due à la DMLA : il vous reste trois jours pour la dépister !

Tache centrale, lignes droites déformées, contours moins marqués, ces signes peuvent être ceux de la Dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), qui fait l'objet d'une campagne d'information et de dépistage du 25 au 30 juin 2012, organisée par l'Association DMLA.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Malvoyance due à la DMLA : il vous reste trois jours pour la dépister !
Une perte de la vision centrale est souvent un signe de DMLA
Une perte de la vision centrale est souvent un signe de DMLA
Injection dans l'oeil pour traiter la DMLA
Injection dans l'oeil pour traiter la DMLA

Première cause de malvoyance chez les personnes de plus de 50 ans, la DMLA touche en France environ 1,5 million de personnes atteintes à des degrés divers, un chiffre qui devrait doubler d'ici à 20 ans avec l'augmentation de l'espérance de vie.

Dépistage gratuit

Organisée chaque année depuis 2007, en partenariat avec la Société Française d'Ophtalmologie (SFO) notamment, cette campagne permettra aux plus de 55 ans de bénéficier d'un dépistage gratuit auprès des ophtalmologues.

Elle sera également l'occasion de se procurer des guides d'information sur la maladie, le dépistage et les traitements, précise l'Association DMLA.

La DMLA est une maladie dégénérative insidieuse qui affecte le centre de la rétine appelé macula et se traduit par une perte de la vision centrale. En l'absence de traitements, ces lésions retentissent sur l'acuité visuelle, rendant la lecture, l'écriture, la reconnaissance des visages et la conduite automobile progressivement difficiles, voire impossibles.

La DMLA augmente rapidement avec l'âge avec une incidence de 1 % avant 65 ans, qui passe à près de 30 % au-delà de 80 ans. Mais si la première cause de la DMLA est l'âge, le tabagisme et l'obésité sont également considérés des facteurs de risque avérés.

Limiter les conséquences

Un dépistage précoce, avant l'apparition des premiers symptômes, permet de limiter les conséquences néfastes de cette affection, qui reste encore difficile à traiter malgré d'importants progrès réalisés ces cinq dernières années.

Pour ce qui est de la DMLA dite humide (qui représente les deux tiers des cas), "nous réussissons à stabiliser 95 % des 300 000 patients traités, voire à améliorer une partie d'entre eux", grâce aux traitements antiangiogéniques, note le Dr Eric Souied, président de l'Association DMLA. La molécule (essentiellement du ranibizumab) est injectée directement dans l'oeil du patient tous les mois. Aucun traitement n'est en revanche encore disponible pour la forme dite sèche (1/3 des cas), mais le Dr Souied a bon espoir que les choses changent "dans les cinq ans à venir".

Les campagnes de sensibilisation organisées depuis 2007 ont porté leurs fruits, ajoute l'ophtalmologue, puisque selon un récent sondage Louis Harris, 52 % des Français âgés de 50 à 70 ans connaissent le terme DMLA contre seulement 3 % il y a cinq ans. Ils ne sont toutefois que 20 % à pouvoir citer le terme de dégénérescence maculaire.

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