Luminothérapie : pas tout à fait sous les sunlights mais presque...

L'hiver est là et le manque de lumière, associé au froid, commence à vous miner. Sommeil agité, fatigue, déprime, irritabilité… Vous souffrez peut-être du syndrome affectif saisonnier ou "blues hivernal", comme 15% des Français. La luminothérapie est peut-être la solution.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Luminothérapie : quand la lumière soigne

La luminothérapie : à quoi cela ressemble ?
La luminothérapie : à quoi cela ressemble ?

Des soins par la lumière. La luminothérapie est une thérapie par la lumière artificielle. Son but ? Compenser le manque de lumière pendant la saison hivernale.

Luminothérapie : une thérapie utilisée depuis l'antiquité. Les Grecs, les Egyptiens puis les Arabes l'utilisaient déjà. Ils combinaient les bienfaits du soleil à ceux du sport. Au XIXe siècle, la lumière est reconnue en tant que traitement grâce notamment aux travaux du docteur Niels Finsen qui a utilisé la lumière pour traiter un type de tuberculose cutanée. En 1903, il a d'ailleurs reçu un prix Nobel de médecine.

Moins de lumière en hiver. Au printemps, nous recevons entre 10.000 et 100.000 lux de lumière, alors qu'en hiver, la quantité ne dépasse pas 1.000. Pour certaines personnes, cette différence de luminosité peut influencer l'humeur et parfois même déclencher ce que l'on appelle un Syndrome Affectif Saisonnier (SAD). Ce syndrome se manifeste du début de l'automne jusqu'au printemps. Il se caractérise par une humeur maussade, un dysfonctionnement du rythme du sommeil, un manque d'énergie et une prise de poids. Parfois, ce syndrome est à l'origine d'une dépression saisonnière.

Depuis les années 1980, la luminothérapie s'est développée, notamment dans les pays scandinaves et le Canada. Du côté français, on semble résister. Mais si quelques hôpitaux proposent des séances de luminothérapie, de plus en plus de particuliers font des séances à domicile, grâce à des lampes adaptées.

Le principe : recréer la lumière blanche du soleil. Attention, il ne s'agit pas de lampes à bronzer. Sachez qu'avant toute utilisation, il est recommandé de demander l'avis de votre médecin, et de consulter un ophtalmologue si vous souffrez d'une maladie oculaire.

En France, les bienfaits de la luminothérapie pour lutter contre la dépression saisonnière ont été reconnus dans un rapport publié par la Haute Autorité de Santé en 2007. Quand on s'expose à une lampe de luminothérapie, le rayon de lumière est capté par des cellules ganglionnaires situées derrière la rétine. Ces cellules envoient un signal au noyau cérébral qui régule notre horloge biologique sur 24 heures. D'autres structures cérébrales comme l'amygdale ou l'hypothalamus sont aussi activées. Cet ensemble sécrète des hormones régulant nos cycles de veille, de sommeil et notre humeur.

"Si la luminothérapie est un traitement reconnu efficace, il y a tout de même un tiers des patients qui ne vont pas répondre au traitement. On va donc d'abord faire une période d'essai d'une quinzaine de jours et on saura si la personne fait partie des deux tiers de patients qui sont des bons répondeurs ou du tiers des patients qui n'est pas répondeur'", explique le Dr Christian Even, psychiatre.

Pour optimiser l'efficacité de la cure de lumière, mieux vaut acheter sa lampe auprès d'enseignes spécialisées en respectant certains critères. Les éléments essentiels à l'achat d'une lampe de luminothérapie sont son gabarit qui va traduire la distance à laquelle on va pouvoir effectuer la séance, l'intensité lumineuse (idéalement 10.000 lux pour effectuer une séance entre vingt et trente minutes). Il faut aussi faire attention à ce que le filtre puisse filtrer jusqu'à 99% d'UV pour éviter toute nocivité au niveau de la peau et des yeux.

Vitalité et bonne humeur ont un coût entre 150 et 500 euros pour une lampe de qualité. Un avis médical reste indispensable en cas de problème oculaire et de dépression sévère.

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