Bulletin de santé du 10 août 2011

Les physalies s'invitent sur les plages du Sud-Ouest et chassent les baigneurs... Déterminer le sexe de son bébé et certains risques d'anomalies génétiques grâce à l'analyse des cellules foetales dans le sang maternel, bientôt possible ? Prescription d'hormones de croissance : l'Afssaps lance un appel au respect des doses. Une marche pour la recherche sur la moelle osseuse.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Bulletin de santé du 10 août 2011

Déterminer le sexe de son bébé grâce au sang maternel ? 

Des tests utilisant des cellules foetales prélevées dans le sang maternel après sept semaines de grossesse seraient efficaces et sans risque pour déterminer le sexe du fœtus, et certains risques d'anomalies génétiques, selon une analyse de plusieurs études.

En revanche des tests effectués sur l'urine de la mère ne paraissent pas fiables pour établir le sexe de l'enfant, concluent également les auteurs de ces travaux parus aux Etats-Unis, dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 10 août 2011.

L'analyse des cellules foetales dans le sang de femmes enceintes peut offrir une bonne alternative à l'amniocentèse, qui permet d'effectuer une analyse cytogénétique ou du chromosome du foetus. Cependant cet examen est plus risqué.

L'amniocentèse est actuellement la procédure médicale de choix pour déterminer des anomalies génétiques et le sexe du foetus. Mais elle présente en effet un faible risque de provoquer une fausse-couche. Quant à l'échographie, elle peut également déterminer le sexe de l'enfant dès les onze semaines de grossesse mais cette méthode n'est pas jugée fiable.

Dans certains pays comme les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, la France et l'Espagne, ce test est déjà utilisé cliniquement de manière routinière malgré l'absence d'une évaluation officielle de ses performances.

Récemment, des sociétés ont commencé à proposer ce test à la vente directement aux consommateurs via internet, indiquent les auteurs de la recherche. Ce test est présenté comme non-médical et destiné à être utilisé par de futurs parents curieux de connaître le sexe de leur enfant. Les chercheurs précisent que dans certains cas, le test a établi le sexe du foetus avec un taux d'exactitude allant de 95 à 99 % dès les 5 à 7 premières semaines de grossesse.

Ils ont analysé 57 études recensant 3 524 grossesses pour lesquelles le foetus était mâle, et 3 017 grossesses avec un foetus femelle.

Source : AFP

 

Hormone de croissance : appel au respect des doses

Le 9 décembre 2011, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a informé, par une rapide alerte, la Commission européenne et l'Agence Européenne du Médicament (EMA), des résultats de l'étude SAGhE (Santé Adulte Gh Enfant) portant sur l'évaluation de la mortalité et de la morbidité à long terme des traitements par hormone de croissance recombinante (hormone de croissance synthétique).

A la suite de cette alerte, une procédure européenne de réévaluation du risque des spécialités contenant de l'hormone de croissance recombinante a été initiée.

En mai 2011, le Comité des médicaments à usage humain a finalisé la première étape de cette procédure et confirmé que la balance bénéfice-risque de ces médicaments restait positive dans les indications et les doses approuvées dans les autorisations de mise sur le marché. Aussi, l'Afssaps recommande aux prescripteurs de respecter strictement les indications et de ne pas dépasser la dose maximale recommandée pour chaque indication.

Pour mémoire l'étude SAGhE, réalisée à partir de l'exploitation du registre de l'Association France-Hypophyse, a porté sur plus de 10 000 jeunes adultes ayant initié un traitement par hormone de croissance recombinante pendant leur enfance entre 1985 et 1996.

Les analyses réalisées dans la population de patients traités pour un retard de croissance lié à un déficit isolé en hormone de croissance ou pour une petite taille de cause inexpliquée (avec ou sans retard de croissance prénatal), ont porté sur près de 7 000 patients du registre ; elles ont montré un excès de risque de mortalité toutes causes confondues, 93 décès constatés dans la population de l'étude contre 70 attendus dans une population de référence en France.

Ce risque est en particulier augmenté chez les patients ayant reçu de fortes doses, au-delà de celles recommandées dans les AMM (Autorisations de Mise sur le Marché) actuelles. Ces données nécessitent d'être complétées par l'analyse de la morbidité des patients du registre, ainsi que par les résultats des études épidémiologiques européennes de morbi-mortalité en cours dans des populations similaires de patients. Les investigations se poursuivent.

Source : Afssaps

 

Les physalies font le vide sur les plages

Les baignades à la station balnéaire du Porge (Gironde) sont restées interdites, mardi 9 août 2011, en raison de la présence importante de physalies qui avait déjà entraîné, la veille, la fermeture de la plage de Lacanau, l'une des plus fréquentées de la région.

Quelque 200 physalies, animal marin faisant penser à la méduse, avaient envahi, lundi 8 août 2011, la plage de Lacanau et provoqué l'interdiction de la baignade. La mesure a été levée mardi en fin de matinée, les physalies ayant totalement disparu de la partie du littoral surveillée par les CRS.

C'est la première fois depuis le début de la saison estivale qu'un échouage aussi massif de physalies a été constaté en Gironde. Mi-juillet, des plages des Landes et des Pyrénées-Atlantiques avaient également été temporairement fermées pour la même raison.

Depuis le début de l'été, 585 cas d'envenimement par physalie ont été signalés par les postes de secours d'Aquitaine et les Samu des départements côtiers, dont plus de 450 pour le seul département des Landes, selon l'Agence régionale de santé (ARS) d'Aquitaine.

Environ 10 % de ces cas ont présenté des signes de gravité : perte de connaissance, gêne respiratoire, douleurs abdominales ou thoraciques, vomissements, tachycardie, hypertension artérielle ou crampes musculaires.

Les brûlures de physalie sont plus importantes que celles de la méduse pélagique. La physalie possède des tentacules pouvant atteindre plusieurs mètres de long.

 

Source : AFP

 

Une marche pour la recherche sur la moelle osseuse

Un paraplégique a débuté au Havre un vaste périple de 1 325 km de marche qui le conduira jusqu'à Menton, à la frontière italienne, afin de récolter des dons pour la recherche médicale sur la moelle osseuse.

Handicapé depuis un accident de moto en 1980 à l'âge de 20 ans, Joe Kals se déplace avec des béquilles selon la technique de la marche pendulaire consistant à soulever les jambes grâce à la force de ses abdominaux.

Le sportif français, né en 1960 de parents réfugiés politiques hongrois, qui fêtait mercredi son cinquantième anniversaire, empruntera les routes départementales à raison d'une moyenne de 10 km par jour. L'arrivée à Menton est prévue au début de l'année 2012.

Source : AFP

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