Les patients ne connaissent pas assez les médicaments génériques

A l'heure où le débat sur les médicaments génériques bat toujours son plein, une enquête menée par une équipe de l'hôpital Avicenne à Bobigny semble apporter quelques éléments de réponse quant à la défiance dont fait encore preuve une majorité des patients envers cette forme de traitement. 

La rédaction d'Allo Docteurs
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Les génériques, bons pour la santé - Chronique en vidéo du 10 juillet 2014 avec le Pr Alain Astier, pharmacien
Les génériques, bons pour la santé - Chronique en vidéo du 10 juillet 2014 avec le Pr Alain Astier, pharmacien

De la méfiance à la méconnaissance, il n'y a qu'un pas, et l'enquête COPA (connaissances des médicaments par leus patients) menée par l'équipe de l'hôpital Avicenne le prouve. Elle a été réalisée durant six mois lors du premier semestre 2013, auprès de 272 patients de 67 ans d'âge moyen, reçus à 75% en consultation de médecine générale, à 14% à l'hôpital et à 9% au SAMU.

Trois questions leur ont été posées :

  • Connaissez vous les médicaments génériques ?
  • Savez-vous à quoi ils sont destinés ?
  • Qui peut les prescrire ?

Si en effet une très grande majorité des patients connaît l'existence des médicaments génériques (94% d'entre eux), la seconde question pose davantage de problèmes : il se trouve que 23% des personnes interrogées déclarent ne pas savoir à quoi les médicaments génériques servent. En d'autres termes, près d'un quart des personnes interrogées ne sont pas au courant que les médicaments génériques servent à faire des économies de santé : en effet, prendre des médicaments génériques est avant tout un moyen de réduire les coûts de santé, dans une période où la priorité pour le gouvernement français aussi bien que pour de nombreux consommateurs est de dépenser moins.

Mais ce n'est pas tout : en ce qui concerne la troisième question portant sur la prescription des médicaments génériques, 60% des sondés ont répondu que c'était le pharmacien qui avait le pouvoir de le faire, 46% qu'il s'agissait du médecin, et 8% ont affirmé ne pas savoir. En réalité, seuls 22% des personnes interrogées ont vu juste, à savoir que le médecin ET le pharmacien pouvaient prescrire des médicaments génériques.

En somme, cette étude permet de rendre compte d'une certaine ignorance du grand public à l'égard d'un traitement par des génériques, ce qui peut aisément expliquer pourquoi la plupart choisissent de se méfier d'une guérison par un moyen qu'ils ne connaissent pas vraiment.

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