Choléra : l'épidémie progesse au Tchad

Depuis mi-août 2011, le Tchad fait face à une épidémie de choléra qui pourrait bien être la plus grave depuis 40 ans, prévient la Croix-Rouge française. Le ministère tchadien de la Santé dénombre 11 000 cas et près de 400 morts depuis le début de l’année.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Choléra : l'épidémie progesse au Tchad

Le choléra est bien connu des Tchadiens. La maladie a toujours été présente, mais à des niveaux très variables. Car la maladie accompagne souvent la saison des pluies. "Mais depuis un mois et demi, le pays doit faire face à une augmentation de cas anormaux", confie un responsable de la Croix-Rouge. "La saison des pluies se terminent. En temps normal l'épidémie s'amenuise d'elle-même. Mais là, elle progresse" constate Emilie Poisson, directrice pays d'Acted, Agence d'aide à la Coopération Technique et au Développement, et chargée sur place de la coordination des équipes.  L'épidémie pourrait être la plus grave depuis 40 ans.

Le ministère de la Santé tchadien dénombre à ce jour plus de 11 000 cas depuis le début de l'année, et près de 400 morts. L'épidémie est d'abord apparue à l'Ouest du pays, dans la région de N'Djamena, la capitale du Tchad. Elle poursuit désromais sa course vers le Nord, et atteint maintenant le centre du pays.

La Croix-Rouge a annoncé, mardi 13 septembre 2011, l'envoi d'une équipe de huit urgentistes, composée entre autres de trois spécialistes en eau et assainissement, et de deux médecins.

"Notre action va consister à informer la population sur les règles d'hygiène à tenir pour se protéger de la maladie. Mais aussi à traiter les malades en les réhydratant, en les mettant sous perfursion, en les mettant aussi dans des environnements sanitaires contrôlés afin de limiter la contagion", rappelle la Croix-Rouge. Car les victimes meurent de déshydratation. "La maladie se soigne très bien. Il suffit de repérer les personnes déshydratées, de les mettre sous perfusion dans nos centre de traitements", nous explique la responsable d'ACTED.

L'Agence d'aide à la Coopération Technique et au Développement (ACTED), a déjà envoyé ses techniciens à Abéché, la quatrième ville du Tchad, début début septembre. Leur action consiste aussi à sensibiliser la population aux règles d'hygiène. "En une semaine, 621 personnes du centre ville ont été sensibilisées par les techniciens d'Acted". Et aussi à épauler le gouvernement "qui dispose de ressources humaines, mais pas d'argent, souligne Emilie Poisson. Alors on leur apport des kit blouses, des sacs mortuaires, des morgues, des latrines pour éviter les infections autour des centres de traitements. L'association dit avoir construit "six latrines d'urgence et mis en place un réservoir d'eau de 10 000 litres avec une rampe de distribution de six robinets".

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