Cancer du sein : grossir est un facteur de risque

De nombreux travaux ont déjà mis en évidence le lien entre certains cancers du sein et l'obésité. Selon une nouvelle étude, une prise de poids progressive, tout au long de la vie d'une femme, est également associée à un accroissement du risque de développer une tumeur après la ménopause.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Le risque de cancer du sein augmente à chaque cran de ceinture (Photo © Gina Sanders - Fotolia.com)
Le risque de cancer du sein augmente à chaque cran de ceinture (Photo © Gina Sanders - Fotolia.com)

Les chercheurs ont demandé à près de 90.000 femmes de plus de 60 ans de révéler... la taille de leur pantalon. Celle au moment de l'enquête, mais également celle des jupes qu'elles portaient lorsqu'elles avaient 25 ans.

La question peut sembler farfelue. Mais il s'agit d'une donnée que les participantes avaient bien plus de chance d'avoir mémorisée que leur indice de masse corporelle.

Les femmes ont été suivies durant environ trois ans, un certain nombre d'entre elles ayant déclaré un cancer du sein pendant cette période.

Risque sensiblement augmenté

Selon les données recensées, les femmes qui avaient pris "une taille de pantalon" tous les 10 ans (c'est-à-dire qui étaient passées du 38 au 40, du 40 au 42 et ainsi de suite) avaient un risque de développer un cancer du sein entre 12% et 58% supérieur aux femmes qui pouvaient conserver les mêmes jupes au fil des ans.

Prendre deux tailles tous les 10 ans apparaît associé avec un accroissement du risque tendanciellement plus grand, évalué entre 16% à 138%.

Si les résultats de cette étude venaient à être confirmés par d'autres équipes, les chercheurs estiment que le suivi de la taille des vêtements pourrait constituer un moyen de sensibilisation efficace pour le grand public, du fait du caractère très "concret" de cet indicateur.

Source :  Association of skirt size and postmenopausal breast cancer risk
in older women: a cohort study within the UK Collaborative Trial of Ovarian Cancer Screening (UKCTOCS). E-O. Fourkala et coll. BMJ Open 2014. doi:10.1136/bmjopen-2014- 005400 

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