Alzheimer touche plus de 6 millions de personnes en Europe

En 2011, 6,3 millions de personnes étaient atteintes de la maladie d'Alzheimer en Europe. Un chiffre qui pourrait dépasser le cap des 10 millions en 2040, selon les dernières estimations d'un projet européen de coopération sur la maladie d'Alzheimer, baptisé Alcove.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le
Alzheimer touche plus de 6 millions de personnes en Europe

Les acteurs du projet Alcove (Alzheimer cooperative valuation in Europe) ont révélé leurs derniers chiffres sur le nombre de personnes touchées par la maladie d'Alzheimer, en même temps qu'une série de recommandations destinées à préserver la qualité de vie, l'autonomie et les droits des personnes malades et de leurs aidants.

Cette pathologie neurodégénérative qui affecte principalement les personnes âgées concerne quelque 600.000 personnes en France et plus de 6 millions de personnes en Europe.

Le projet, lancé en 2011 et coordonné par la Haute Autorité de santé (HAS) a permis de faire le point sur les pratiques en vigueur dans 19 pays de l'Union européenne vis-à-vis des malades atteints d'Alzheimer et de leurs proches.

Des neuroleptiques mal utilisés

Parmi les recommandations évoquées figure la limitation de la "surexposition" des personnes atteintes d'Alzheimer aux neuroleptiques, mais également aux autres antipsychotiques dont les antidépresseurs.

La prescription de neuroleptiques est particulièrement importante chez les malades vivant en institution (avec un taux de prescription allant de 25 à 60%) alors que ces médicaments ne sont souvent pas utilisés de manière "appropriée" ou font courir des risques aux patients.

Pour y remédier, le projet Alcove a mis en place une "boîte à outils" européenne destinée à mieux utiliser les neuroleptiques et à améliorer la prise en charge des troubles du comportement qui constituent la première cause de placement en institution.

Pour un diagnostic précoce et le soutien des proches

Une autre piste concerne le diagnostic de la maladie qui doit intervenir le plus tôt possible, tout en étant "respectueux des droits et des souhaits de la personne", selon Alcove.

Pour faire face aux troubles du comportement qui épuisent l'entourage, le projet européen préconise également des interventions psychosociales et des traitements non pharmacologiques, ainsi qu'un meilleur soutien tout au long du parcours par du personnel compétent.

En savoir plus

Sur Allodocteurs.fr :

Et aussi :