"Variole du singe" : ce que l'on sait des premiers décès hors d'Afrique

Deux “hommes jeunes” sont décédés en Espagne vendredi et samedi, selon les autorités sanitaires du pays. Une première en Europe. L’OMS prévoit une hausse des décès liés à la "variole du singe".

Mathis Thomas avec AFP
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"Variole du singe" : ce que l'on sait des premiers décès hors d'Afrique
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L’épidémie de "variole du singe" a fait ses premières victimes hors du continent africain. Ces derniers jours, l’Espagne, le Brésil, l’Inde ou encore le Pérou ont annoncé le décès de personnes contaminées par la “variole du singe", sans que l’on sache si le virus est bien à l’origine de ces morts.

Au Brésil, un homme de 41 ans, porteur de la variole, est décédé jeudi 28 juillet à Belo Horizonte (sud-est), a annoncé le secrétariat d'Etat à la Santé de l'Etat du Minas Gerais. Il était "suivi à l'hôpital pour d'autres affections cliniques graves", selon le communiqué.

Premiers décès en Europe

"Il est important de souligner qu'il avait des comorbidités graves, pour ne pas susciter de panique dans la population. La mortalité (liée à cette maladie) demeure très basse", a déclaré le secrétaire à la Santé du Minas Gerais, Fábio Baccheretti. Le patient suivait également un traitement contre le cancer, a-t-il précisé. 

En Espagne, le ministère de la Santé a annoncé vendredi 29 juillet le premier décès d'un patient contaminé par la “variole du singe”, une première en Europe, sans préciser ni la cause, ni la date du décès. Avec 4 298 cas recensés, l'Espagne est l'un des pays comptant le plus de cas dans le monde.

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18 000 cas détectés dans le monde

Le 24 juillet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclenché le plus haut niveau d'alerte, pour renforcer la lutte contre la “variole du singe”, aussi appelée orthopoxvirose simienne. 

Selon l'OMS, plus de 18 000 cas ont été détectés dans le monde depuis le début mai, en dehors des zones endémiques en Afrique. La maladie a été signalée dans 78 pays et 70 % des cas sont concentrés en Europe et 25 % dans les Amériques, a précisé mercredi le directeur de l'organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Non, la variole du singe n'est pas qu'une MST

Environ 10 % des cas nécessitent une admission à l'hôpital pour tenter d'atténuer la douleur que connaissent les patients. Dans la plupart des cas, les malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes, et vivant essentiellement en ville.

La variole du singe ne doit toutefois pas être considérée comme une maladie sexuellement transmissible : tout le monde peut la contracter. Le contact peau à peau direct mais aussi les draps ou vêtements infectés sont des vecteurs de transmission de la maladie. 

Pour l'instant, l'OMS souligne qu'il n'y a pas de vaccins pour tout le monde. L’autorité sanitaire recommande donc de le réserver en priorité aux populations à risque, aux malades et aux soignants. 

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