L'orgasme, une bulle de bienfaits en pleine pandémie ?

Anti-stress et riche en plaisir, l'orgasme recèle d'autres bienfaits pour illuminer cette période morose. On vous dit tout sur ses intérêts physiques et psychologiques, à l'occasion de la Journée mondiale de l'orgasme.

Dr Charlotte Tourmente
Dr Charlotte Tourmente
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L'orgasme, une bulle de bienfaits en pleine pandémie ?
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L'orgasme inonde le corps d'hormones positives et stimulantes, aux effets multiples :

  • La dopamine l'hormone principale du système de la récompense, une zone du cerveau impliqué dans le plaisir.
  • La lulibérine, l'hormone des préliminaires, qui pousse à chercher les contacts et les caresses.
  • La sérotonine nous fait baigner dans le bien-être
  • Les endorphines donnent une sensation de plaisir, lors des efforts prolongés et durant l'orgasme. 
  • L'hormone de la passion, la phényléthylamine, est produite sous l'effet de l'attirance physique. Elle entraîne une euphorie et un optimisme, particulièrement appréciables en pleine pandémie.
  • L'ocytocine, favorisant l'attachement, transforme le plaisir en lien durable.

Au total, ce cocktail hormonal apporte une véritable bulle positive. 

Des effets contre le stress, l'anxiété et la douleur

Un orgasme est un puissant anti-stress, grâce à l'octytocine[1], aux endorphines et à la sérotonine. De plus, l'activité physique, certes relative lors d'un rapport, conduit à diminuer la production des hormones de stress, et donc la pression artérielle, la fréquence respiratoire et la vasoconstriction des vaisseaux. Bonne nouvelle, plusieurs études[2] ont montré que cet effet anti-stress durait plusieurs jours !

Autre bienfait, souvent méconnu : le rapport sexuel renforce les relations personnelles et les interactions sociales, ce qui favorise le bien-être. 

L'orgasme est aussi connu pour ses effets antalgiques, grâce à la dopamine[3], aux endorphines (un anti-douleur naturel), mais aussi parce qu'une zone impliquée dans la douleur, le cortex singulaire, est désactivée. D'autres zones, qui gèrent les émotions, sont également désactivées et expliquent l'absence d'anxiété durant l'orgasme, anxiété qui est connue pour majorer la douleur... 

Plaisir et lâcher-prise contre la morosité

Dans une période où tout est sous contrôle, des gestes-barrières à la réduction des contacts sociaux, la sexualité peut offrir une parenthèse savoureuse de lâcher-prise. 

De plus, la sexualité et ses plaisirs entretiennent un état d'esprit positif. Un  exercice est intéressant à pratiquer : il s'agit de se remémorer le soir 3 activités qui ont fait du bien durant la journée. L'orgasme et le plaisir en font évidemment partie ! Et même si l'on n'a pas la tête aux galipettes, souligner les petits plaisirs et grandes joies donnera moins d'importance aux éléments négatifs. De quoi entretenir un cercle vertueux pour s'extraire d'une ambiance parfois pesante...


[1] Scantamburlo Endocrinology. 2009. Oxytocin : from milk ejection to maladaptive in stress reponse and psychiatric disorders. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19878924/

[2] Sexual healing: daily diary investigation of the benefits of intimate and pleasurable sexual activity in socially anxious adults. Kashdan, Archives of sexual behavior. 2014 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23982567/

 [3]Role of central dopamine in pain and analgesia. Wood. Expert rev neurother. 2008. DOI: 10.1586/14737175.8.5.781