Une enquête montre des défauts de qualité et de sécurité sur certains préservatifs

82% des échantillons de préservatifs étudiés ont été jugés non-conformes et un lot a fait l’objet d’un retrait-rappel.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Une enquête montre des défauts de qualité et de sécurité sur certains préservatifs
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La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a mené des analyses en laboratoire sur 11 prélèvements différents dans le cadre de cette ”enquête qualité et sécurité des préservatifs”. Parmi les échantillons prélevés, plus de 82% sont non-conformes pour diverses raisons : défaut d’étiquetage, présence de perforations ...

Des taux de non-conformité et d’anomalies élevés

L’enquête s’est concentrée sur les préservatifs en latex de caoutchouc naturel ne présentant pas le sigle NF, marque de certification attestant la conformité des produits. Ce sont à la fois des préservatifs traditionnels et lubrifiés qui ont été étudiés. Ces préservatifs sont majoritairement fabriqués en Chine, en Malaisie et en Thaïlande. Au total, ”vingt-cinq établissements ont été visités et soixante-dix actions de contrôle menées” souligne l’organisme public.

Le taux d’anomalies des échantillons s’élève à plus de 4%. ”Les manquements relevés portent notamment sur l’absence de déclaration par les opérateurs économiques concernés auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et/ou sur le non respect des règles d’étiquetage”. La DGCCRF note cependant que ”ce taux d’anomalie témoigne globalement d’une bonne connaissance de la réglementation applicable”. Le taux de non-conformité est, lui, bien plus élevé : il concerne 82 % des échantillons. L’enquête mentionne plusieurs causes de ces non-conformités.

Différentes causes de non-conformité

L’un des préservatifs concernés a été ”déclaré non conforme et dangereux” et ”fait l’objet d’un retrait-rappel”. En effet, des perforations ont été constatées sur un prélèvement. Il s’agit de préservatifs de la marque STAR Condoms. La DGCCRF appelle ”les possesseurs du produit […] à bien vouloir le ramener à leur pharmacie pour remboursement”.

Un défaut de dimension a aussi été constaté sur un autre prélèvement, ”la largeur mesurée étant inférieure à la largeur indiquée sur l’étiquetage”. D’autres causes ont été relevées sur 9 prélèvements : ”le non-respect des exigences en matière d’étiquetage” et “l’absence d’indications au niveau de la notice d’utilisation”. 

La DCCRF rappelle également que ”de nouvelles actions auprès des professionnels seront menées en 2019. Elles permettront notamment de sensibiliser l’ensemble des professionnels au nouveau règlement européen”.