Le SAMU fête ses 50 ans

Le SAMU a été créé il y a 50 ans avec une ambition : l'accès aux soins pour tous.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Retour sur l'histoire du Samu
Retour sur l'histoire du Samu

Vous connaissez le son de sa sirène, vous avez peut-être même été déjà pris en charge par l'un de ses médecins... Chaque année, le Samu (le Service d'Aide Médicale d'Urgence) vient au secours de milliers de patients.

Ce service a été créé il y a 50 ans par la volonté d'un seul homme, le professeur Louis Lareng. Une idée simple l'anime : l'accès aux soins pour tous. C'est chose faite aujourd'hui puisque le Samu intervient dans tous les départements dès que l'on appelle le 15.

50 ans sur le terrain de l'urgence

C'est à Toulouse que le premier Samu est né il y a 50 ans. Avant, seuls les policiers intervenaient sur les accidents de la route et souvent, le patient arrivait mort ou agonisant à l'hôpital. A cette époque, les praticiens ont l'interdiction d'exercer hors les murs de l'hôpital. Louis Lareng n'est alors qu'un jeune médecin et déjà il veut prouver qu'une chaîne de secours est possible, du pied de l'arbre à l'accueil du service hospitalier.

En 1968, après plusieurs années d'opposition des autorités et d'autres services de santé, le Pr Lareng parvient à créer le premier Samu de France. Rapidement, une équipe de pionniers passionnés par la médecine d'urgence se met en place.

Une recherche constante d'innovations

Année après année, on teste les dernières innovations en télémédecine. Dès 1973, un médecin régulateur s'installe au Samu. Le médecin secouriste est constamment en lien avec le centre de régulation. Les ambulances sont entièrement équipées et deux hélicoptères sont mis à disposition. Les équipes se préparent à une éventuelle catastrophe.

En 2001, l'usine AZF explose à Toulouse. Les blessés se comptent par milliers et le réseau téléphonique est anéanti. Pourtant, le Samu fait face. Après ce tragique évènement, les équipes réfléchissent à d'autres moyens de maintenir le contact en cas de catastrophe comme la communication satellitaire.

Aujourd'hui, ce système permet de communiquer même dans les zones blanches de la région toulousaine. Le Samu de Toulouse est aussi le premier à s'être équipé d'un drone, dans la tradition de l'innovation. Le professeur Louis Lareng, lui, reste toujours impliqué dans l'évolution de la médecine. A 96 ans, il travaille encore à l'ARS où il prône l'égalité de l'accès aux soins pour tous. Son dernier cheval de bataille : la télémédecine.