Quand l'autisme a-t-il été découvert ?
L'autisme se définit comme un trouble neurodéveloppemental, longtemps amalgamé à des maladies psychiatriques. Pour mieux comprendre cette pathologie, retour sur son histoire.
En 1943, un article rédigé par le médecin allemand Léo Kanner change l’histoire de la psychiatrie. Pendant plusieurs années, l’auteur a observé 11 enfants atteints de troubles du comportement et a découvert chez eux des points communs.
Repli sur soi, difficultés à sociabiliser...
En particulier, un repli sur eux-mêmes, des difficultés à sociabiliser, et un désir obsessionnel de ne pas être dérangé, de ne subir aucun changement. Le psychiatre comprend que ces troubles ne sont pas liés à l’intelligence, mais sont d’ordre neurologique.
Il se réapproprie un mot qui existe déjà, l’autisme. Inventé en 1911, ce terme désigne l’un des symptômes de la schizophrénie. Leo Kanner va dissocier l’autisme de cette maladie mentale. Sa thèse, c’est que l'autisme est un trouble à part entière, qui apparaît dès le début de la vie. La psychiatrie prend alors un nouveau tournant.
Syndrome d’Asperger, une forme particulière
L’autre figure phare de l’autisme est Hans Asperger. Ce psychiatre autrichien étudie les comportements de quatre petits garçons qu’il décrit comme maladroits et peu empathiques. Ils auraient la particularité d’être dotés d’"une intense préoccupation pour un sujet particulier". Voilà l’une des caractéristiques de la forme d’autisme la plus connue : le syndrome d’Asperger.
Depuis, la définition de l’autisme n’a cessé d’évoluer. Les mécanismes biologiques impliqués, notamment génétiques, sont de mieux en mieux connus.