Les étudiants dentistes en colère

Une soixantaine d'étudiants dentistes ont bloqué brièvement ce 10 février au matin l'accès au boulevard périphérique à Paris lors d'une manifestation pour demander des revalorisations tarifaires.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Les étudiants dentistes en colère

Vêtus de blouses blanches et chasubles bleues, des fumigènes blancs et rouges à la main, ils se sont rassemblés sur le pont porte de Châtillon et ont bloqué brièvement l'entrée sur le périphérique avec une banderole affichant: "Externes dentaires en grève".

Les étudiants qui assurent une grande partie des soins dans les CHU sont en grève depuis le 13 janvier. Ils protestent contre un avenant à la convention qui doit revaloriser un certain nombre d'actes de base (détartrage, caries), en contrepartie d'un plafonnement des actes liés aux prothèses (couronnes..), plus rémunérateurs pour les professionnels, visant à diminuer les renoncements aux soins pour raison financière.

Les négociations ont échoué entre les trois syndicats

Les négociations entre les trois syndicats de dentistes (FSDL, CNSD et l'Union dentaire) et l'Assurance maladie autour de ce texte ont échoué le 26 janvier après quatre mois de discussions. 

Un arbitre doit désormais remettre de nouvelles propositions, s'annonçant moins avantageuses, à la ministre de la Santé. Introduite par Mme Touraine dans la loi de finance de la Sécurité sociale, cette intervention arbitrale provoque le courroux des trois syndicats et des étudiants qui y ont vu "un chantage" à signer le texte.

"On espère influencer l’arbitrage", veut croire Théo, étudiant en 3e année. "On voudrait pouvoir appliquer les meilleurs soins possibles à nos patients et ce n'est pas possible avec les remboursements qu'on nous propose" puisque "les tarifs n'ont pas été revalorisés depuis les années 80", explique Morgane, étudiante en 3e année à Pais. Selon elle, "la sécu s'est complètement désengagée et ce qu'on nous propose ne permettra pas aux patients d'être mieux remboursé". "Cela fait plus de 30 ans que la sécu se désengage", abonde Christophe, étudiant en 2e année.