Don d'organes : une organisation bien rodée

En France, le don d'organes est gratuit, anonyme et basé sur le consentement présumé avec l'accord de la famille. La répartition des organes prélevés sur des donneurs est régie par la loi de bioéthique et son organisation est gérée par l'Agence de la biomédecine. Il s'agit d'un dispositif complexe qui permet à chaque malade d'avoir une chance égale d'accéder à la greffe.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Le rôle de l'Agence de la biomédecine est primordial.
Le rôle de l'Agence de la biomédecine est primordial.

Lorsque la famille a donné son accord pour le don d'organes, un dispositif se met en route. Sur place, un bilan complet du donneur est effectué. Prélèvements biologiques, échographie du cœur… Tous les examens nécessaires sont réalisés pour s'assurer du bon état des organes.

La coordinatrice hospitalière transmet toutes les données à l'Agence de la biomédecine par l'intermédiaire d'un logiciel comme l'explique le Dr Olivier Huot, responsable du pôle national de répartition des greffons de l'Agence de la biomédecine : "Cristal est un logiciel mis au point par l'Agence de la biomédecine. Il comporte deux parties : une partie donneur qui enregistre toutes les données concernant un donneur potentiel et surtout les données correspondant à ses organes prélevables".

Ce logiciel gère en temps réel la liste de tous les donneurs sur le territoire français. Et pour chacun d'entre eux, il existe une fiche médicale détaillée. Si les organes du donneur ne présentent pas d'anomalie ou de pathologie particulière, ils sont répertoriés dans une base de données pour être ensuite répartis par l'Agence de la biomédecine.

Le centre hospitalier contacté par l'Agence de la biomédecine a peu de temps pour accepter le greffon. Tout dépend de l'état de santé du receveur. S'il refuse, l'organe sera proposé au second centre de soins sur la liste des priorités. Et ainsi de suite jusqu'à ce que tous les greffons soient répartis. Commence alors une course contre la montre. Les prélèvements peuvent débuter : le cœur est retiré en premier car c'est le plus fragile, puis les poumons, le foie et les reins. Il faudra alors les greffer le plus rapidement possible. Reste ensuite à s'assurer que l'attribution des organes a bien été respectée.

Chaque année, grâce à cette organisation, l'Agence de la biomédecine propose environ 30.000 dons d'organes. En France, 40.000 personnes vivent aujourd'hui grâce à un don d'organe. En 2013, 5.123 personnes ont été greffées, soit 2% de plus qu'en 2012. Malgré tout, plus de 18.000 malades restent en attente de greffe, seule solution à leur survie dans de nombreux cas. Il y a donc un manque de donneurs évident. Pour cette raison, l'Agence de la biomédecine organise des campagnes afin d'informer sur les démarches à suivre pour devenir donneur.

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