Pénurie de sang : la double peine des malades au sang rare

L’Etablissement français du sang organise du 15 au 21 novembre une semaine de sensibilisation aux sangs rares. Les donneurs d’origines africaine, antillaise sont particulièrement concernés.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Savez-vous qu’il existe plus de 250 groupes sanguins rares répertoriés en France ? Si nous sommes familiers avec les groupes sanguins classiques A, B et O, et des Rhésus + ou -, on estime à 700 000 le nombre de personnes porteuses d’un sang rare dans notre pays. Ce qui pose des questions de compatibilité : plusieurs receveurs manquent encore de donneurs compatibles.

En France, pour des raisons génétiques, ces groupes rares sont surtout présents chez des personnes aux racines africaines (Afrique, mais aussi Antilles ou océan Indien), souligne l'Etablissement français du sang (EFS). 

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Appel aux donneurs d'origines africaines

Pour soigner efficacement l’ensemble des malades, l'EFS lance la première semaine de sensibilisation aux sangs rares, du 15 au 21 novembre. L’EFS appelle à la participation régulière de tous les donneurs, et plus particulièrement ceux d’origines africaines ou antillaises.

La classification traditionnelle (ABO avec rhésus positif ou négatif) comprend 8 groupes, qui correspondent à 98% des besoins en transfusions: A+, A-, B+, B-, AB+, AB-, O+, O-. Cette classification ne suffit pas à refléter la diversité réelle des groupes sanguins. On en recense en fait 380, dont 250 considérés comme rares.

Certains groupes sont extrêmement rares. C'est le cas de ceux appelés Bombay (une personne sur 1 million en Europe) ou Rhésus nul (une cinquantaine d'individus dans le monde).

Un enjeu vital pour les receveurs

Les personnes originaires ou ayant des ancêtres originaires du continent africain, de l’océan Indien et des Caraïbes ont plus de chances de présenter un groupe sanguin particulièrement recherché pour la transfusion dans notre pays”, précise l’organisme dans un communiqué. “Les groupes sanguins sont transmis génétiquement. Ils sont donc le fruit de l’histoire, de l’origine et des ancestralités de chacun.” 

Tout au long de cette semaine, certaines maisons du don organiseront des journées spéciales en partenariat avec des associations. L'occasion également pour les donneurs d’échanger avec le personnel de l’EFS, afin de sensibiliser le grand public sur la problématique des sangs rares et des enjeux vitaux pour les receveurs.