Les perturbateurs endocriniens, à l'épreuve de l'OMS

Pas moins de 800 substances chimiques sont désormais dans l'œil de l'OMS. Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) souhaitent officiellement accentuer la recherche pour mieux connaître et informer sur ces substances dont les effets perturbateurs sur le système endocrinien pourraient avoir des conséquences néfastes sur la santé.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Les perturbateurs endocriniens, à l'épreuve de l'OMS

Les plus connus se nomment bisphénol A, dioxine ou encore phtalate. Ces perturbateurs endocriniens sont partout : cannettes, bouteilles en plastique, produits laitiers, viande, produits pharmaceutiques... Les effets perturbateurs de 800 autres substances chimiques pourraient avoir des conséquences graves sur la santé, selon le rapport des Programmes des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et de l'Organisation mondial de la Santé (OMS), rendu public le 19 février 2013.

"Nous devons mener d'urgence davantage de recherches afin de mieux connaître les conséquences sanitaires et environnementales des perturbateurs endocriniens", s'engage le Dr Maria Neira, directeur du département santé publique et environnement de l'OMS. Les 800 substances dénoncées dans le rapport seraient à l'origine de nombreuses maladies telles que la cryptorchidie (absence d'un ou des deux testicules dans le scrotum), le cancer du sein, maladies de la thyroïde, de la prostate ou encore de divers troubles du développement du système immunitaire chez les enfants.

Une demande d'évaluations exhaustives

Agissant directement sur le métabolisme, le sommeil ou l'humeur, les perturbateurs endocriniens chimiques entravent le bon fonctionnement hormonal. C'est pour cela que le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) souhaitent effectuer des tests afin de fournir une meilleure information pour "mieux gérer les perturbateurs endocriniens chimiques", selon le Professeur Ake Bergman, de l'Université de Stockholm, l'un des auteurs de ce rapport.

Ce rapport historique sur les substances chimiques de notre quotidien a toutefois fait réagir le Réseau Environnement Santé, un collectif rassemblant associations, scientifiques, médecins et citoyens militant pour une meilleure prise en compte de la santé environnementale dans les politiques publiques. Dans un article du journal Libération, du 20 février 2013, le réseau précise que "la question n'est plus de savoir si l'épidémie de maladies est liée aux perturbateurs endocriniens, mais à quel point ces derniers y contribuent et quel est le coût humain et social de chaque jour perdu à ne pas prendre le problème à bras-le-corps".

Source : "Rapport historique sur les effets pour l’homme de l’exposition aux perturbateurs endocriniens chimiques", OMS, communiqué du 19 février 2013.

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