Apaiser les malades d’Alzheimer grâce aux chiens

La "médiation animale" pratiquée en maison de retraite fait appel aux chiens pour apaiser les patients atteints de maladie d’Alzheimer et pour les accompagner dans tous les moments difficiles de leur journée.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Maladies neurodégénératives
Allo Docteurs - Newen Digital

En Alsace, près de Colmar, se trouve l’une des premières maisons de retraite à avoir introduit les chiens auprès de malades Alzheimer. Cet établissement pratique ainsi la "médiation animale" : des chiens d’assistance accompagnent les patients atteints de maladie d’Alzheimer dans les moments difficiles de la journée : toilette du matin, soins, heure du coucher mais aussi activité physique.

Formés spécialement pour assister les personnes dépendantes, ces aidants à quatre pattes apportent beaucoup de réconfort aux patients tout en les stimulant continuellement.

Qu'est-ce que la maladie d'Alzheimer ?

990 000 personnes sont touchées par la maladie d'Alzheimer en France et chaque année, 225 000 nouveau cas sont diagnostiqués. Troubles de la mémoire, difficulté à se repérer dans le temps et l'espace, ou encore perte progressive du langage et de l'autonomie sont quelques-uns des symptômes caractéristiques des maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer.

Dans notre cerveau, les neurones sont organisés en réseau. Ces cellules transmettent l'influx nerveux et les informations. Dans la maladie d'Alzheimer, ce tissu cérébral est lésé. Toutes ces lésions progressent dans le cerveau année après année. Elles commencent par toucher les structures les plus internes du cerveau, dont l'hippocampe, qui est dédié à la mémoire. C'est la raison pour laquelle la maladie se manifeste généralement au début par des troubles de la mémoire.

Puis, les lésions atteignent les zones postérieures et externes du cerveau qui traitent les informations plus globales, liées à la gestuelle et au langage. D'où des troubles du langage (nommés aphasie). Les patients ne parviennent plus à nommer les objets (c'est l'agnosie), ils ne reconnaissent plus les choses, ont des difficultés à coordonner leurs gestes et effectuer des gestes concrets (ce qui est appelé apraxie). À terme, le cerveau des malades finit par s'atrophier totalement.