La vitesse de marche après un AVC est un bon indice de récupération

Une étude de la Manchester Metropolitan University publiée le 26 septembre, dans la revue Stroke de l'American Heart Association, établit qu’il est possible de déterminer si certains patients victimes d’AVC sont capables de retourner travailler en observant leur vitesse de marche.

Lucile Boutillier
Rédigé le , mis à jour le
La vitesse de marche après un AVC est un bon indice de récupération

La vitesse de marche après un accident vasculaire cérébral (AVC) pourrait être une mine d'informations pour les médecins. Selon une étude de la Manchester Metropolitan University, ce paramètre permettrait de savoir si un patient post-AVC est prêt à retourner à sa vie active.

Selon le Docteur Hannah Jarvis qui a conduit l'étude, « l’AVC affecte le contrôle moteur et les fonctions motrices. Pour retourner au travail, il faut être capable de marcher jusqu’à une voiture, un bus, le bureau et des salles de réunions. Si on ne peut pas marcher ou si on se fatigue facilement, la capacité à faire son travail va être sérieusement impactée. »

L’étude a donc comparé 46 personnes victimes d’AVC, âgés de 18 à 65 ans, à 15 sujets sains. Les chercheurs ont mesuré la vitesse de marche et la distance parcourue par les participants en trois minutes.

Quelle vitesse ?

Une vitesse de plus d’un mètre par seconde est un seuil significatif, affirme l’étude. Sur les 23% de patients post-AVC qui sont retournés travailler, 90% marchaient au moins à une vitesse d’un mètre par seconde, souvent même à deux mètres par seconde. Ceux qui n’ont pas repris leur activité, marchaient à une vitesse de moins d’un mètre par seconde.

Les chercheurs observent donc des résultats très variables au test de marche selon les patients, d'où l'intêret de se baser sur une valeur-seuil. Mais l'étude montre l'intêret d'étudier la vitesse de marche pour évaluer la récupération des personnes.

En France, selon la fondation de recherche sur les AVC, 140 000 personnes par an font un AVC, soit un toutes les 4 minutes, et une personne sur 6 sera confrontée à un accident vasculaire cérébral dans sa vie.