Île-de-France : des transferts sanitaires pour éviter la saturation

Les services de réanimation d'Île-de-France sont à 99% de saturation ce lundi 15 mars. Des transferts vers d'autres régions sont prévus, mais difficiles à accepter pour les familles. Les explications du Pf Gaudry, réanimateur.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le
Image d'illustration ©Shutterstock
Image d'illustration ©Shutterstock

En Île-de-France, la quasi-totalité des services de réanimation sont à saturation. Avec plus de 1100 malades hospitalisés en réanimation dans la région, "dès qu'un malade sort de la réanimation le lit est rapidement réutilisé par quelqu'un qui arrive", témoigne Stéphane Gaudry, professeur de médecine intensive - réanimation à l'hôpital Avicenne à Bobigny. 

Faute de moyens humains, il est impossible d'ouvrir de nouveaux lits. Pour le Pr Gaudry, il est aujourd'hui difficile de maîtriser la progression de l'épidémie : "Là, la vaccination est en retard, et on a décidé de ne pas confiner l'Île-de-France. Donc on va faire le maximum pour, dans ces conditions, éviter qu'il y ait une saturation plus que complète du système de soins en transférant des malades dans d'autres régions, loin de leur famille." 

Réticence des familles

Une centaine de malade devraient être transférés en dehors de l'Île-de-France cette semaine.

Une solution difficile à justifier auprès des familles selon Stéphane Gaudry : "On va expliquer aux familles que leur proche qui est entre la vie et la mort va être transféré à plusieurs centaines de kilomètres. Quand on explique ça aux familles, un certain nombre de familles nous expliquent qu'elles ne veulent pas que leur proche soit à plus de 500 kilomètres, surtout que pourquoi on fait ça ? Pour éviter un confinement de trois semaines en Île-de-France."