Covid : le variant britannique dominant en France d’ici la mi-mars ?

Le nouveau variant du covid, le VOC, se transmet plus rapidement que l’ancien. Il pourrait devenir dominant en France entre fin février et mi-mars si aucune mesure n’est prise, selon des chercheurs de l’Inserm.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Image d'illustration.  —  Crédits Photo : © Shutterstock / iunewind

A quelle vitesse le variant britannique se propage-t-il en France ? Depuis l’identification du premier cas en France le 25 décembre, ce variant baptisé VOC-202012/01 a bien progressé. Le 12 janvier, le ministre de la Santé Olivier Véran annonçait que ce variant représentait 1% des contaminations en France.

Et dans une nouvelle étude publiée le 16 janvier sur le site EPIcx lab, des chercheurs de l’Inserm estiment que 1,4% des cas diagnostiqués sont désormais dus au VOC. Et sachant que ce variant est entre 50 et 70% plus contagieux que l’ancien variant, sa proportion risque encore de grimper rapidement.

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Un pic d’hospitalisation entre mi-février et début avril

Pour savoir quand le VOC sera davantage présent que l’ancien, les auteurs de l’étude ont réalisé des projections mathématiques. Résultat : "le variant deviendrait dominant en France entre fin février et mi-mars" avancent les chercheurs. E

t, "en l’absence d’intervention", le nombre d’hospitalisations hebdomadaires attendrait un pic du "niveau de la première vague (environ 25.000 hospitalisations) entre mi-février et début avril", précisent-ils.

Ainsi, dans le meilleur scénario, le pic d’hospitalisation serait atteint fin-mars. Mais dans le pire des scénarios, le nombre d’hospitalisations dépasserait les 20.000 dès la mi-février, si aucune mesure n’était mise en place.

Un effet couvre-feu et vaccination ?

Mais ces projections pourraient être corrigées dans les prochaines semaines. En effet, les chercheurs ont utilisé des données qui s’arrêtent au 10 janvier, et n’ont donc pas encore pu prendre en compte l’effet de la vaccination qui s’est accélérée depuis. Le couvre-feu national à partir de 18h, instauré le 16 janvier, n’a pas non plus été intégré aux calculs. Deux mesures qui pourraient avoir un effet atténuant sur les projections.

Mais un dernier point non pris en compte pourrait quant à lui avoir un effet aggravant sur les estimations : la présence sur le territoire d’un autre variant, le variant sud-africain, également plus contagieux que l’ancien.

Distanciation sociale et vaccination

Néanmoins, pour les chercheurs, ces résultats montrent déjà deux choses : l’importance de renforcer les mesures de distanciation sociale d’une part, et celle d’accélérer la campagne de vaccination d’autre part. Car la vaccination "contribuera à atténuer la courbe dans les prochains mois et à réduire les hospitalisations" rappellent-ils enfin.