AVC : la rééducation est une priorité

L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) est vécu comme un cataclysme car il survient brutalement dans la vie du patient qui, naturellement, souhaite un peu de temps et de repos pour récupérer. Or, juste après l’AVC, il n’y a pas une minute à perdre. Il faut débuter la rééducation !

La rédaction d'Allo Docteurs
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AVC : la rééducation est une priorité

L’AVC est causé par l’obstruction d’un vaisseau ou par une hémorragie dans le cerveau. C’est la troisième cause de décès en France. 500 000 personnes vivent avec des séquelles. Paralysie partielle, troubles de la sensation ou difficultés à accomplir certains gestes. Bien souvent, juste après l’AVC, le réflexe naturel du patient est de se reposer. Or, pour limiter l’apparition des handicaps, la Haute Autorité de Santé insiste sur la rééducation dès les premiers jours.

Il ne s’agit pas de renforcer les muscles, c’est le cadet des soucis du patient, mais de stimuler leur commande située dans le cerveau. Plus il y a de sollicitations, plus le cerveau reconstruit les connexions qui permettent la mobilité. La convalescence doit être active, c’est une véritable reconstruction qui débute dès les premières heures.

Préférer les gestes faisant appel à l'agilité

Se laver, préparer un repas, manger, la moindre activité quotidienne redevient un apprentissage. Même si les gestes sont empruntés et lents, il faut persister et toujours préférer les mouvements faisant appel à l’agilité à ceux faisant appel à la force. Avec une balle de tennis par exemple, la passer de main en main est plus utile que de la serrer.

Certains AVC, plus graves, empêchent la motricité. Il faut alors stimuler les fonctions sensorielles par des techniques médicales faisant appel au toucher ou à l’électrostimulation.

On distingue trois phases de prise en charge. La première est dite « aiguë », jusqu’à 14 jours après l’AVC. La phase « subaiguë » va de 14 jours à 6 mois puis il y a la phase dite « chronique ».

La rééducation, en institution ou au domicile, dépend évidemment de la gravité des séquelles mais cela ne change rien au fond du problème. Il faut réagir le plus vite possible pour améliorer les chances de recouvrer sa pleine autonomie.