Séchez vos larmes...

Pour un instant, oubliez vos soucis, et découvrez les fascinants paysages que le photographe Maurice Mikkers fait naître... de vos propres larmes.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Trois microphotographies réalisées par Maurice Mikkers (tous droits réservés à l'artiste).
Trois microphotographies réalisées par Maurice Mikkers (tous droits réservés à l'artiste).

Il existe de nombreuses raisons de verser une larme, mais peut-être parviendrions-nous, avec un peu d’imagination, à en dresser une liste presque exhaustive. Elle commencerait par : une profonde tristesse, une immense joie, un plat trop épicé, un oignon à couper, un orteil heurté contre un pied du lit…

En revanche, il est peu probable que l'on achève un jour l'inventaire de nos larmes. Car, comme le démontre le travail artistique du photographe Maurice Mikkers, chaque goutte qui quitte notre œil est une œuvre unique.

Pour travailler, Mikkers doit tout d'abord vous faire pleurer. Il vous invite à vous souvenir d'un événement particulièrement triste (ou à regarder des extraits de films émouvants), vous laisse croquer dans un piment, ou vous place quelques minutes la tête devant un ventilateur. Il récupère une larme à la pipette, et la verse sur une lame de verre. Puis, il attend que l'eau s'évapore


Cristallisation d'une larme en image par image (par Maurice Mikkers)

Sur le verre, il reste des cristaux de sels, quelques lipides et enzymes, ainsi que divers anticorps présents pour combattre les infections oculaires. Photographiées au microscope, les larmes séchées se révèlent dans toute leur splendeur…

Sur son site Internet, l’artiste précise les conditions qui ont permis d’obtenir la larme.

Il classe ses récoltes en trois types : les larmes liées aux émotions, celles apparaissant par réflexe (irritations, etc.), et les larmes basales, c’est-à-dire l'accumulation du liquide lacrymal qui sert à humidifier l’œil.

Après avoir réalisé des dizaines de clichés, Maurice Mikkers juge qu'ils ne permettent pas de connaître l’origine des pleurs. Ils ne sont rien de plus, et rien de moins, que les souvenirs d'émotions fugaces.


La première microphotographie réalisée par Maurice Mikkers, à partir d'une "larme de douleur". (Crédits : M. Mikkers)


Larme d'émotion : "une intense frustration" de la fille de l'artiste... (Crédits : M. Mikkers)


Larme "réflexe", récoltée après la coupe d'un oignon blanc. (Crédits : M. Mikkers)


Larme basale, récoltée après exposition de plusieurs minutes au souffle d'un ventilateur. (Crédits : M. Mikkers)


Larme de tristesse. (Crédits : M. Mikkers)


Larme née suite à la consommation d'un piment rouge ! (Crédits : M. Mikkers)


Une autre larme générée par le souffle puissant d'un ventilateur. (Crédits : M. Mikkers)


Larme "d'au revoir"...
(Crédits : M. Mikkers)