Elle souffre de zooanthropie, et se prend pour une poule

Des psychiatres ont rapporté les hallucinations d’une femme belge qui se prenait pour un animal.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Elle souffre de zooanthropie, et se prend pour une poule

Il y aurait des hommes, qui, les soirs de pleine lune, se changeraient en loups-garous... Des Dieux, qui comme Zeus, prirent les traits d’un cygne pour séduire Leda. Le diable lui-même, se transformerait parfois en chat noir... Mais les hommes métamorphosés en bêtes ne sont pas uniquement l’apanage des légendes, de la mythologie ou des croyances populaires.
Une étude réalisée par des chercheurs flamands de l'université de la KU Leuven s’est intéressée à la zooanthropie. Appelé aussi thériantropie, ce trouble psychique est étudié en psychiatrie, mais il reste rare. Seulement 56 cas auraient été reportés dans la littérature médicale entre 1852 et 2012. Les scientifiques estiment néanmoins que le nombre de personnes qui en souffrent pourrait être sous-évalué, en raison de la difficulté des patients en crise à exprimer leurs pensées.  

Un trouble lié à la dépression

Un article du Guardian fait état de cette étude. Il cite le cas d’une femme de 54 ans qui s’est prise pour un gallinacé. Elle gloussait et caquetait dans le jardin, quand son frère a décidé de l’accompagner aux urgences. Sur place, elle a dit ressentir des sensations étranges au niveau de ses membres et semblait convaincue d’être une poule. Quand les hallucinations ont disparu, la patiente, embarrassée, n’en gardait aucun souvenir. Elle n'avait pas consommé d’alcool, ni de drogue. Pour les médecins, son état serait du à la dépression dont elle souffrait. 

D’après les chercheurs, la zooanthropie pourrait être liée à des troubles psychiques tels que la schizophrénie, l’épilepsie ou les troubles bipolaires.