Cancers pédiatriques : voler pour oublier la maladie

L’association Vie et Espoir permet aux enfants malades en fin de traitement de faire un tour de France en avion.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Cancers pédiatriques : voler pour oublier la maladie
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"Mon entraîneur m’a dit qu’il fallait que j’aille faire une prise de sang. Le lendemain, l’hôpital a contacté ma mère et lui a dit de venir en urgence. D’après eux, je faisais de l’anémie, et j’avais besoin d’une transfusion", se souvient Maëva, 17 ans. Il y a trois ans, cette passionnée de gymnastique est terrassée par une fatigue inexpliquée, et elle doit arrêter l’entraînement.

"Je n’ai jamais eu peur de la mort"

Mais la transfusion ne suffira pas, et pour cause : Maëva souffre en fait d’une leucémie. "Je ne savais pas vraiment ce que c’était. En fait, c’est quand ils m’ont parlé de cancer que j’ai compris que j’avais une maladie grave. Mais je n’ai jamais eu peur de la mort. Je me suis dit qu’on allait me soigner, et qu’avec le temps, ça irait mieux" témoigne Maëva.

Pendant un an, elle abandonne le lycée et renonce à la gym pour se soigner. Au total, la jeune fille a suivi trois ans de chimiothérapie. "Au fil des jours, avec le traitement, on voyait qu’elle allait de mieux en mieux. Maintenant, on oublie ces trois années", sourit sa mère.

"On s’est dit qu’on allait leur permettre de partir en vacances, de s’évader"

Aujourd’hui, Maëva a repris les cours, et passe son bac dans quelques semaines. Mais avant cela, elle a choisi de relever un autre défi : avec trois autres patients du service d’oncologie pédiatrique du CHU de Rouen, elle s’apprête à faire un tour de France en avion.

"Notre passion, c’est l’avion. On s’est dit qu’on allait leur en faire profiter, et leur permettre de partir en vacances, de s’évader" explique le Dr Edouard Beignot, anesthésiste réanimateur au CHU de Rouen et pilote amateur en charge de l’opération. Mais tous les patients d’oncologie pédiatrique ne peuvent pas participer. Pour cela, ils doivent être en forme. "Il faut qu’ils puissent être assis pendant deux heures sans avoir de douleurs. Ils doivent aussi pouvoir faire des activités l’après-midi, et ne pas se fatiguer trop vite. Donc on prend des enfants en fin de traitement, ou qui n’ont plus de traitement, mais sont en suivi", explique Laura Roussel, infirmière et membre de l’association Vie et espoir, qui organise le voyage.

L’objectif de l’association est, à terme, de faire oublier les blouses blanches aux enfants, et de chasser leurs souvenirs difficiles. "Nous voulons leur faire retrouver leur joie de vivre. Il faut qu’ils réalisent qu’ils sont des enfants comme les autres", conclut Christine Pérignon, présidente de Vie et espoir.

https://m.facebook.com/desenfantsetdesailes/

Si vous souhaitez faire un don à l'association : www.vieetespoir.org