Enfant "dys" : une classe à l'hôpital pour "reprendre confiance"

En France, deux établissements proposent aux enfants atteints de troubles "dys" une place en hôpital de jour, prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale. Une parenthèse d’un ou deux ans dans leur scolarité, pour réduire leur retard scolaire.

Charlotte Rothéa
Rédigé le , mis à jour le
Enfants "dys" : une classe au coeur de l'hôpital
Enfants "dys" : une classe au coeur de l'hôpital  —  Le Mag de la Santé - France 5

Dans cet hôpital de la banlieue parisienne, au milieu des différents services, 35 élèves suivent un cursus adapté à leurs troubles de l'apprentissage. Ils ont tous été sélectionnés par l’hôpital pour la sévérité de leurs troubles "dys" et bénéficient d'une enseignante spécialisée. Certains enfants peuvent passer jusqu’à deux ans dans l’unité.

Aider les enfants à reprendre confiance

Pour les aider à rattraper leur retard scolaire, il était nécessaire de les sortir du système classique. Comme tous les enfants de l'unité ont des troubles de l'apprentissage, ils ne risquent pas de devenir "les moutons noirs d'une classe", confie Olivia Lumbroso, enseignante spécialisée à l'hôpital Bicêtre. "C'est important pour eux, parce qu'ils reprennent confiance ici."

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Plusieurs séances de rééducation par jour

À l'hôpital, les enfants ont plusieurs séances de rééducation au cours de la journée. Pour lutter contre la dyslexie, les enfants peuvent par exemple apprendre par coeur des mots, grâce à un jeu de "memory" qui permet de retenir l’orthographe grâce à des dessins.

"C’est précieux de pouvoir voir les enfants quatre fois par semaine", se félicite Carole Varin, orthophoniste à l'hôpital Bicêtre. Ici, les enfants souffrent de différents troubles de l'apprentissage, comme la dyslexie, la dysorthographie ou la dyscalculie. Ils sont constamment stimulés grâce à des entraînements répétés tout au long de la semaine, qui permettent aux jeunes élèves de mieux retenir et assimiler les "entraînements" des enseignants et du personnel hospitalier.