Covid chez l'enfant : que faire quand les symptômes persistent ?

Les adultes ne sont pas les seuls concernés pas des symptômes persistants du Covid. La Haute Autorité de Santé insiste sur la nécessité d’un diagnostic et d’une prise en charge précoce des symptômes prolongés de Covid chez l’enfant.

Dr Anne Sikorav
Dr Anne Sikorav
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Anémie de l'enfant, fatigue et paleur
Anémie de l'enfant, fatigue et paleur  —  Shutterlock

Si les enfants infectés par le coronavirus développent généralement une maladie bénigne ou sont asymptomatiques, des symptômes prolongés de Covid-19 ont été décrits chez les adolescents, et plus rarement chez les enfants. D’après les études, on estime que la fréquence de ces symptômes est de 2 à 5 %. .   

Fatigue, maux de tête, troubles du sommeil…

Mais aussi douleurs articulaires, abdominales, thoraciques, ou encore vertiges, perte de poids et toux prolongée. Les symptômes sont nombreux et souvent associés. 

Ces troubles persistants peuvent avoir des conséquences sur la vie quotidienne des enfants notamment sur le plan scolaire. 

La majorité des enfants évolue favorablement sur un temps court (moins de 3 mois). Toutefois pour d’autres, le temps de récupération peut être plus long et des rechutes sont possibles - Haute Autorité de santé    

Consulter précocement

Si votre enfant présente des symptômes persistants au-delà d’un mois après une infection Covid-19, un bilan doit être réalisé par le médecin traitant. Il comprend un examen clinique et éventuellement des examens biologiques complémentaires, selon les symptômes décrits.

En fonction de l’examen initial et de l’évolution, les pédiatres spécialisés pourront prescrire d’autres examens.  

Ce bilan permet aussi d'éliminer des complications graves liées au Covid, comme le "PIMS" (syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique), ainsi que d'autres maladies, qui ne sont pas en rapport avec le Covid-19. 

Prise en charge "globale"

En cas de symptômes prolongés du Covid chez l’enfant, les autorités sanitaires insistent sur la nécessité d’une prise en charge "globale" et multidisciplinaire.

Si besoin, une rééducation peut être mise en place en cas de nécessité  (respiratoire, olfactive, orthophonique, à l’effort…), de même qu’un soutien psychologique. 

Il faut bien respecter les besoins de repos. Un aménagement du temps scolaire et de l’activité physique peut être aussi conseillé pendant une période. 

Enfin, des médicaments peuvent être prescrits selon les symptômes. 

"Dans de rares cas, notamment chez les adolescents, des formes plus sévères et/ou plus prolongées peuvent exister", rajoute la Haute Autorité de Santé. Pour ces patients, un suivi multidisciplinaire ou à l’hôpital sera recommandé et des examens plus approfondis peuvent être nécessaires.

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