Cannabis : "Plus notre cerveau est jeune, plus le risque de dépendance est élevé"

Toutes les semaines, le docteur Geneviève Lafaye répond à vos questions sur les drogues. Dans cet épisode, on parle du cannabis.

Habib Hadjazi
Rédigé le
Allodocteurs Drogues : le cannabis  —  Allodocteurs

Principalement fumé, le mode de consommation du cannabis a évolué. On le retrouve aujourd'hui dans des gâteaux ou des tisanes mais sa dangerosité n’en est pas moins diminuée. "Ce qui va changer c’est le délai d’action, si on le fume il va être plus rapidement absorbé avec des effets plus rapides" précise le docteur Geneviève Lafaye, psychiatre addictologue.

"Des conséquences sur les performances de manière générale"

Pour le docteur Lafaye, il faut prendre en compte la teneur en THC (tétrahydrocannabinol), la principale molécule active du cannabis, qui va influer sur le niveau de dangerosité du produit. "Naturel ou pas, c’est élément-là qui est à prendre en compte."

Par ailleurs, il n’est pas rare de retrouver le cannabis dans les habitudes de consommation des adolescents.  Or "plus on consomme jeune et notamment avant 15 ans, plus on a un cerveau qui est immature et qui est sensible et vulnérable au risque de devenir addict et d’avoir d’autres conséquences sur le plan psychologique" alerte la spécialiste.