Le virus du Nil en visite à New York

Suite à la découverte de moustiques porteurs du virus du Nil à New York, la mairie a invité les habitants à la prudence. Bien qu'il n'ait fait pour l'heure aucune victime, la présence du virus dans cette région inhabituelle du monde illustre bien le phénomène de globalisation des maladies infectieuses.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Le virus du Nil  en visite à New York

L'insecte porteur du virus a été localisé sur l'île de Staten Island, un des cinq arrondissements de New York, plus précisément dans les quartiers de New Dorp Beach et Bull's Head. Même si aucun cas n'a été signalé, le responsable du département municipal de la Santé, Thomas Farley, a rappelé aux New Yorkais que des "mesures simples de précaution" pouvaient les protéger, comme "s'enduire d'un produit anti-moustiques à l'extérieur et se couvrir les bras et les jambes". Il a particulièrement recommandé la prudence aux personnes de plus de 50 ans, les plus vulnérables en cas de contraction du virus. Toujours selon la mairie, les traitements anti-moustique ont été intensifiés dans les zones où l'insecte a été découvert.

Le virus du Nil occidental passe la plupart du temps inaperçu, mais il peut aussi donner des symptômes grippaux. Dans une minorité de cas, des complications telles que des méningites et des encéphalites sont possibles. La maladie peut alors être mortelle.

Les maladies infectieuses émergentes, menace d'un monde globalisé

Le virus du Nil n'avait, jusqu'ici, jamais été identifié à New York, ce qui pourrait faire de l'affection virale une maladie émergente dans la région.

Selon un rapport du Sénat publié le 10 juillet 2012, réalisé par la sénatrice UMP du Bas-Rhin, Fabienne Keller, "les maladies infectieuses émergentes constituent une menace réelle dans un monde globalisé et appellent une mobilisation au Nord comme au Sud pour laquelle prévention, information et coordination sont les maître mots. Le rapport propose "dix leviers d'action pour lutter contre les nouvelles menaces des maladies infectieuses émergentes". Avec, en premier lieu, la nécessité de faire prendre conscience aux opinions publiques, sans les affoler, de la globalisation du phénomène.

La mondialisation et la rapidité des échanges à l'échelle de la planète ne facilitent pas uniquement la mobilité des personnes, mais aussi la propagation des agents infectieux. Des populations dites "naïves, qui n'avaient jamais été mises en contact avec certains de ces agents, le deviennent alors. Autre élément d'explication à ce phénomène : le changement climatique, qui favorise la multiplication de vecteurs comme les moustiques et l'apparition de maladies dans des régions tempérées où elles étaient inconnues jusqu'alors.

Et si les moustiques et les hommes voyagent vite, les informations le font plus vite encore. Fabienne Keller souligne que les autorités sanitaires et les gouvernements doivent maîtriser au mieux leur communication pour gérer sereinement les situations de crise, dans un monde où les informations, qu'elles soient vraies ou fausses, sont transmises extrêmement rapidement par Internet et les réseaux sociaux.

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