Le vaccin contre le papillomavirus est-il sans danger ?

Ma fille hésite à faire vacciner ma petite-fille qui a 14 ans contre le papillomavirus, quels peuvent être les effets secondaires ?

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Les réponses avec le Pr Odile Launay, infectiologue :

"On parle beaucoup du vaccin contre le papillomavirus qui est un vaccin dont l'intérêt est de prévenir le cancer du col de l'utérus puisque le cancer du col de l'utérus dans plus de 90% des cas est lié à une infection persistante par papillomavirus. Et les vaccins aujourd'hui disponibles permettent de prévenir plus des deux tiers des sérotypes en cause. On pense que le vaccin permettra de prévenir les deux tiers des cancers du col de l'utérus.

"Ce vaccin contre le papillomavirus est contesté car le cancer survient tardivement par rapport à l'infection : 20 voire 30 ans après l'infection. Et les essais qui ont été menés ont montré que ce vaccin permettait de prévenir les infections et les dysplasies de bas grade ou de moyen grade qui vont conduire au cancer. Il n'était pas possible d'attendre le développement du cancer pour pouvoir utiliser le vaccin, cela n'aurait pas été éthique d'attendre l'arrivée du cancer. Ce vaccin a montré en terme de tolérance, qu'il n'y avait aucune problématique. Cela a été prouvé au cours des essais. 

"Plusieurs dizaines de milliers de jeunes filles et de jeunes femmes ont été suivies de façon régulière. Ce vaccin est disponible et est utilisé avec des suivis précis et réguliers qui nous permettent de regarder et de mesurer le risque d'un certain nombre de maladies que l'on dit auto-immunes qui pourraient être potentiellement favorisées par le vaccin. On a pu comparer combien il y avait de ces maladies auto-immunes chez des jeunes filles qui avaient été vaccinées et chez celles qui ne l'avaient pas été. On a suivi une cohorte de jeunes filles dans laquelle il y avait des jeunes filles vaccinées et d'autres non vaccinées et on a mesuré le risque de survenue de ces infections et on a montré qu'il n'y avait pas plus de ces infections chez les jeunes filles vaccinées ou non vaccinées.

"Des plaintes ont été déposées car on sait que l'âge de l'adolescence des jeunes filles est l'âge auquel vont arriver ces infections. Aujourd'hui avec le HPV, on a mis en place cette cohorte prospective qui a été demandée aux industriels par l'Assurance maladie et l'Ansm. Et les chiffres sont tout à fait rassurants, nous avons aucune inquiétude par rapport à ça."

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