Avancée vers un traitement contre le virus de Marburg, très proche d'Ebola

Un nouveau traitement a permis pour la première fois de guérir des singes malades infectés par le virus de Marburg, très proche de celui d'Ebola, ouvrant potentiellement la voie à des vaccins et thérapies efficaces contre ces agents pathogènes dévastateurs.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Avancée vers un traitement contre le virus de Marburg, très proche d'Ebola (Crédit photo : CDC/ Dr. Erskine Palmer, Russell Regnery, Ph.D)
Avancée vers un traitement contre le virus de Marburg, très proche d'Ebola (Crédit photo : CDC/ Dr. Erskine Palmer, Russell Regnery, Ph.D)

Ce sont les premières recherches à identifier une protection contre le virus de Marburg, en particulier la souche d'Angola, qui présente un taux de létalité de 90%, selon Thomas Geisbert, professeur de microbiologie à l'université du Texas. Il est le principal auteur des travaux, parus le 20 août 2014, dans la revue américaine Science Translational Medicine.

"Il est essentiel cliniquement de pouvoir traiter les sujets jusqu'à trois jours après l'infection, quand le virus est détectable avec un test génétique et qu'apparaissent les premiers signes de la maladie", ajoute Ian MacLachlan, directeur général de la firme canadienne Tekmira Pharmaceuticals, principal coauteur de cette recherche. Tekmira Pharmaceuticals a notamment produit le TKM-Ebola, un traitement expérimental contre Ebola.

Guérison chez les macaques

Les chercheurs se sont concentrés sur sept gènes de l'ADN du virus qui codent des protéines, dont deux permettent sa réplication et constituent les cibles de leur traitement expérimental. Cette stratégie antivirale génétique doit permettre d'être efficace contre les différentes souches.

Pour leur étude, ils ont infecté 21 macaques rhésus avec la souche d'Angola. Seize d'entre eux ont reçu le traitement expérimental avec différents intervalles de temps, allant de 30 minutes après l'inoculation à trois jours. La totalité de ces macaques a survécu à l'infection alors que les macaques n'ayant pas été traités ont succombé de la maladie entre sept et neuf jours après l'infection.

Marburg et Ebola, des virus de la même famille

Le professeur Geisbert, a souligné que cette approche peut aussi s'appliquer à Ebola contre toutes ses différentes variantes virales.

Marburg et Ebola sont les seuls membres de la famille des filovirus, détectés pour la première fois en Afrique, respectivement en 1967 et 1976.

Pour le virus de Marburg, il n'y a pas de vaccin et il n'existait pas jusqu'alors d'agent thérapeutique expérimental pouvant arrêter les symptômes chez les primates.

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