Alzheimer : condamné à 5 ans avec sursis

Le retraité de 79 ans jugé pour avoir tué sa femme atteinte de la maladie d'Alzheimer en 2008, a été condamné à 5 ans de prison avec sursis par la cour d'assises du Val-de-Marne le 20 juin 2012. Accusé de violence volontaire ayant entraîné la mort, il encourait 20 ans de réclusion criminelle.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Alzheimer : condamné à 5 ans avec sursis

Le 13 septembre 2008, il avait frappé à mort sa femme en phase finale de la maladie d'Alzheimer et s'en occupait seul depuis l'annonce du diagnostic, en 2000. Devant la cour d'assises, Gabriel Armandou a reconnu avoir "craqué" face aux changements que la maladie avait provoqués chez sa femme. "Je savais qu'elle était malade, mais (...) je ne me doutais pas qu'une personne pouvait en arriver à être comme ça."

L'accusé aurait "surestimé ses capacités" à respecter "une sorte de pacte" passé entre les époux. "On s'était promis de ne jamais s'abandonner. Ma mère est morte dans une maison de retraite (...) J'ai eu tort, j'aurais dû écouter tout le monde qui me disait de la faire enfermer", a répété Gabriel Armandou.

Gabriel Armandou est ressorti libre, mercredi 20 juin 2012, de la cour d'assises du Val-de-Marne, qui l'a condamné à cinq ans de prison avec sursis. "Je suis content (...) j'ai plutôt envie de pleurer pour ma femme", a-t-il déclaré à la presse, très ému, à la sortie de la salle d'audience.

Son avocat s'est félicité d'un verdict "clément, humain, tout à fait proportionné".

Selon France Alzheimer, 850 000 personnes sont atteintes d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée, mais seulement la moitié est diagnostiquée.

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