Alcool : une consommation occasionnelle peu rassurante

En matière d'alcool, les Français seraient plus raisonnables. En cinquante ans, la consommation de boissons alcoolisées a été divisée par deux. Le vin, la bière ou encore les cocktails alcoolisés seraient de en moins en moins consommés par les Français, selon le baromètre 2013 de la consommation des boissons alcoolisées établi par Entreprise & Prévention. Néanmoins, ils accordent un budget moyen plus important à une consommation occasionnelle en favorisant des alcools plus forts et haut de gamme.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Les Français dépensent plus d'argent pour les boissons alcoolisées en 2016 qu'en 2007 mais ils en consomment moins.
Les Français dépensent plus d'argent pour les boissons alcoolisées en 2016 qu'en 2007 mais ils en consomment moins.

Les Français boivent moins de boissons alcoolisées. Seuls 39% d'entre eux admettent en consommer au moins une fois par semaine selon un sondage Ifop, de février 2013. Désormais, ils "privilégient une consommation occasionnelle", note Alexis Capitant, directeur général d'Entreprise & Prévention. Mais, leur budget moyen consacré à l'achat de boissons alcoolisées a augmenté de 21,3 euros depuis 2008. Cette hausse est la conséquence d'un changement d'orientation du choix des boissons alcoolisées des Français vers des produits haut de gamme comme le whisky ou le champagne par exemple.

De nouvelles habitudes qui ouvrent la voie à des comportements à risque

"Avec 75% de consommateurs occasionnels", insiste Alexis Capitant, la prévention doit dorénavant se diriger vers cette nouvelle tendance à consommer de l'alcool de manière occasionnelle. Le risque serait alors une augmentation des quantités lors de ces occasions.

Le binge drinking, en est un exemple, le but est d'atteindre l'état d'ivresse le plus rapidement possible. Il concerne toutes les tranches de la population, aussi bien les jeunes que les seniors.

L'alcoolorexie est aussi une nouvelle tendance inquiétante, plus fréquente chez les femmes, consistant à consommer de l'alcool dans le but de se priver de repas.

Rappelons que l'alcool reste "une cause importante de mortalité prématurée, puisqu'il est responsable de 22% (près d'un sur quatre) des décès entre 15 et 34 ans, 18% (près d'un sur cinq) des décès entre 35 et 64 ans et 7% des décès à partir de 65 ans", soulignait Catherine Hill, co-auteure d'une étude menée par le service de biostatistique et d'épidémiologie de l'Institut Gustave Roussy et publiée dans l'European Journal of Public Health, en mars 2013. En 2009, l'alcool était responsable de 49.000 décès.

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