À 19 ans, une étudiante en médecine décède d'une méningite foudroyante

L'Université catholique de Lille, où étudiait la jeune femme, et l'ARS des Hauts-de-France ont envoyé une alerte aux cas contacts, qui vont devoir suivre un traitement antibiotique préventif.

Alexis Llanos
Rédigé le
La victime étudiait à l'Université Catholique de Lille, en première année de médecine
La victime étudiait à l'Université Catholique de Lille, en première année de médecine  —  Shutterstock

Une étudiante en première année de médecine à Lille (Nord), âgée de 19 ans, est décédée des suites d’une méningite bactérienne vendredi 9 février, rapporte l’Agence régionale de santé des Hauts-de-France (ARS). La jeune femme a d’abord ressenti un simple malaise, qui s’est empiré rapidement. Les secours ont été dépêchés à son domicile le jeudi matin, retrace La Voix du Nord.

Les analyses révèlent une infection à méningocoque

Malgré les efforts des pompiers et des équipes de réanimation, l'étudiante à l'Université catholique de Lille n’a pas survécu et a succombé dans la journée. Les analyses ont révélé que la jeune femme souffrait d'une infection à méningocoque.

En France, “les infections graves à méningocoques touchent environ 500 à 600 personnes par an [...] avec un pic de fréquence en hiver” rappelle Ameli.fr, la plateforme de l'Assurance maladie. “Elles sont responsables de 50 à 60 décès par an”

"Risques de transmission faibles"

“La méningite présente des risques de transmission faibles” précise l’ARS. En effet, seules des personnes “ayant eu des contacts étroits, rapprochés et répétés avec un malade pendant les dix derniers jours” peuvent avoir un risque de transmission de la maladie. “Partager son verre ou se faire la bise ne présentent par exemple pas de risque de transmission” déclare l’ARS.

L'agence indique avoir également contacté “l’ensemble des personnes qui ont été en contact rapproché avec l’étudiante ces 10 derniers jours, afin de leur prescrire un traitement antibiotique préventif”. Cette procédure concerne à ce jour treize personnes. En revanche, l'ARS a déconseillé la fermeture ou la désinfection des locaux, ce qui serait inutile car le germe “ne survit pas” dans l’environnement extérieur.

À lire aussi : Pourquoi les cas de méningites ont explosé depuis le Covid ?

Qu’est-ce qu’une méningite ?

Les méningites se caractérisent par des inflammations des méninges, c’est-à-dire des enveloppes protectrices du cerveau et de la moelle épinière. “Elles sont en général infectieuses dues le plus souvent à un virus, plus rarement à une bactérie, et parfois à un champignon ou à un parasite” détaille Ameli.fr.

Les principaux symptômes sont alors “des malaises ou une forte fièvre brutale”. Si vous avez eu un contact prolongé et rapproché avec un malade et que vous ressentez ces symptômes, appelez le 15.

Méningite : un vaccin pour tous
Méningite : un vaccin pour tous ?  —  Le Mag de la Santé - France 5