Un enfant de deux ans meurt d’une méningite, 70 personnes vaccinées

Un enfant de deux ans est décédé à la suite d’une méningite foudroyante. Les personnes contacts ont reçu un traitement préventif et 70 d’entre elles ont été vaccinées contre le méningocoque Y.

Dr Charlotte Tourmente
Dr Charlotte Tourmente
Rédigé le , mis à jour le
Les symptômes de la méningite comprennent une fièvre et une raideur du cou, souvent associées à des vomissements et des maux de tête.
Les symptômes de la méningite comprennent une fièvre et une raideur du cou, souvent associées à des vomissements et des maux de tête.  —  Shutterstock

Un enfant de deux ans a succombé à une méningite foudroyante, ce week-end du 17 et 18 juin à Chambéry.

L’Agence régionale de santé a confirmé au quotidien Le Dauphiné libéré, qu’il s’agissait d’une infection invasive à méningocoque.

Chaque année, 500 Français sont touchés par une infection grave des méninges (dont 2/3 de méningites et 1/3 de septicémie). Les victimes privilégiées des méningocoques sont les nourrissons, les enfants de un à quatre ans, les adolescents et jeunes adultes de 15 à 24 ans.

La méningite, une infection des méninges

Dans le cas de l'enfant de deux ans, il s'agit d'une méningite, une inflammation des méninges, qui enveloppent et protègent le cerveau et la moelle épinière.   

Les symptômes comprennent une fièvre et une raideur du cou, souvent associées à des vomissements et des maux de tête. Une crainte de la lumière (photophobie), une crise d’épilepsie ou des signes cutanés, comme de petits boutons violacés, sont possibles.  

Une maladie contagieuse et grave

La méningite est provoquée par une bactérie de la famille des méningocoques. Ils sont divisés en sous-types, appelés sérogroupes. Les principaux sont les A, B, C, W et Y. Mais en France, ce sont le B et le C qui sont les plus fréquents.

La méningite se transmet par les micro-gouttelettes de salive, projetées lorsque l’on postillonne ou que l’on tousse. Le vaccin contre le méningocoque C est obligatoire . Quant au vaccin contre le méningocoque B, il est recommandé à tous les nourrissons.

Les infections à méningocoque sont à déclaration obligatoire. Elles sont potentiellement graves puisqu’elles peuvent aboutir au décès ou à des séquelles invalidantes.

70 personnes vaccinées

Toutes les personnes entrées en contact avec l'enfant décédé ont bénéficié d’un traitement préventif à base d’antibiotique efficace sur le méningocoque Y, sous-type identifié dans ce cas.   

En raison du sérogroupe du méningocoque de l'enfant décédé, une vaccination complémentaire est en cours auprès des 70 personnes ayant eu un contact rapproché. Il s'agit des membres de la famille de l’enfant, des enfants et personnel de la crèche où il était gardé.   

Sources : 
· Vidal : recommandations sur la méningite aigüe
· Vaccination info service : vaccins contre le méningocoque