Règles : Une femme sur cinq a déjà été confrontée à la précarité menstruelle

 Près de la moitié des Français n’ont pas entendu parler des règles avant la puberté et presque 60% n’ont pas reçu un enseignement formel à propos des règles, selon un sondage réalisé par Opinion Way.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le
Règles : Une femme sur cinq a déjà été confrontée à la précarité menstruelle
Crédits Photo : © Shutterstock / Alina Kruk

Un terme inconnu en 2015, mais qui devient pourtant un sujet de santé publique pour 76% des Français aujourd'hui : la précarité menstruelle. Elle concerne 20% des femmes en France, selon l’association Règles Elémentaires qui publie un sondage réalisé par Opinion Way sur la précarité menstruelle à l'occasion de la Journée mondiale de l'hygiène menstruelle.

Cela signifie qu’une femme sur cinq en France a déjà été confrontée à la difficulté de se procurer des protections hygiéniques et des soins liés aux menstruations. 11% d’entre elles y ont été confrontée personnellement, 10% via quelqu’un dans leur entourage.

A lire aussi : Précarité menstruelle : quand avoir ses règles coûte cher

Un sujet trop peu investi

D’après ce sondage, le sujet est connu mais un manque d’enseignement et un grand tabou persistent. 57% des répondants au sondage estiment que les règles sont un sujet tabou dans la société, et 47% n’ont pas entendu parler des règles avant leur puberté.

Pour 76% des Français, la précarité menstruelle est un sujet de santé publique. Mais 61% d’entre eux estiment que les pouvoirs publics jouent encore un rôle insuffisant.

Les règles dans le monde de l’entreprise 

Selon ce sondage, 44% des femmes ont manqué le travail ou connaissent quelqu’un qui a manqué le travail à cause de ses règles. 71% des actifs, soit plus de 7 actifs sur 10, déclarent qu’il n’y a jamais eu de produits d’hygiène disponibles dans les entreprises où ils ou elles travaillaient. 

Alors 73% des répondants sont favorables à la mise à disposition de protections hygiéniques gratuites dans les entreprises.

En France, la sénatrice Patricia Schillinger recommandait en octobre 2019 d’expérimenter la gratuité des protections hygiéniques. Mais le dossier reste en suspens depuis.