Mauvaise observance : un manque de confiance envers l'industrie pharmaceutique ?

Le manque de conviction dans l'efficacité des traitements et la crainte des effets secondaires n'est-elle pas souvent à l'origine de la non-observance ?

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Les réponses avec Christian Saout, secrétaire général délégué du Collectif interassociatif sur la santé (CISS) et avec le Pr Alain Astier, pharmacien :

"Les crises traversées avec les laboratoires qui cachaient des choses, dont on montrait que les médicaments n'étaient pas efficaces, qu'ils pouvaient même entraîner des complications graves… ont discrédité l'image des industries pharmaceutiques. Mais cela n'a pas disqualifié le rapport au traitement et à son médecin. Chacun a l'idée que ces molécules vont l'aider parce que quand le patient est observant, il voit bien que ça l'aide… Il se trouve qu'à un moment ou un autre, il n'est pas observant pour des raisons une fois de plus extrêmement nombreuses qui vont y compris depuis le propre ressenti que l'on a de sa maladie. On n'est pas tous les mêmes dans le rapport à la maladie."

 "La notion d'adhésion, c'est le fait d'être d'accord pour suivre un traitement. Et l'observance, c'est le fait que l'on est d'accord pour le prendre mais on ne le prend pas pour diverses raisons (oubli, crainte des effets indésirables…). La notion de confiance est importante dans le traitement, dans l'explication de la part du prescripteur, du pharmacien… de tous les acteurs possibles. Cela est extrêmement important pour augmenter le taux d'observance."